Dark Souls 2 : analyse et explications

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Dark Souls 2 - Prière

Vous êtes nombreux à avoir fait la demande d’un article sur l’univers de Dark Souls 2. L’analyse du premier épisode est rapidement devenue la page la plus visitée et appréciée du site, et vos nombreux retours positifs me poussent à l’écriture du présent papier.

Pourtant, je ne vais pas vous le cacher plus longtemps, le travail de From Software sur le background de ce Dark Souls 2 m’a laissé assez perplexe, voire un peu déçu au final. Là où le premier Dark Souls s’efforçait à placer le joueur dans un contexte, avec un avant (l’Age des Anciens), et un après (l’Age des Ténèbres), des indices un minimum concrets et un univers travaillé aux petits oignons, cette suite nous conte tout d’abord une histoire, celle du roi Vendrick et de son royaume, Drangleic. On passe alors de complots divins, de changement d’époque et de choix majeurs, à une légende locale et, malgré tout, bien classique. Ce que j’entends par là, c’est que Dark Souls 1 avait une terrible ambition, mais une ambition que son successeur n’a pas réussi à transcender.

A la limite, pourquoi pas. Une histoire simple mais bien racontée reste tout de même un chouette moment. Non, ce que je reproche plus particulièrement aux développeurs, c’est d’avoir placé des éléments à la signification floue, des noms détournés, des références indirectes (incohérentes ?) au premier épisode sans trop aller au fond des choses. Si l’imagination a sa part dans l’analyse de la série des Souls, et c’est bien cela qui fait une partie de sa force, il ne faut pas non plus trop brouiller les pistes, et garder une certaine crédibilité.

A vrai dire, je suis passé par plusieurs phases lors de ma confrontation avec l’univers de Dark Souls 2. Tout d’abord, je me suis imaginé l’histoire de manière simple, en faisant abstraction du précédent opus. Elle est cohérente dans son univers, elle a ses personnages principaux et secondaires, ses moments forts et son intérêt en tant quel tel. Ensuite, j’ai eu ma phase « faisons le lien avec Dark Souls 1 » et là, ça devient plus compliqué. Les théories sont nombreuses, il n’y a qu’à poser la question sur le net, et je vais en aborder quelques-unes vraiment très intéressantes, plausibles, même si elles ne sont jamais clairement citées au cours du jeu. Les pistes sont troubles, mais on peut admettre que l’on fait avec, après tout. Enfin, j’ai mis de côté tout ça et j’ai commencé à imaginer autre chose, mais cela ne plaira pas forcément à tout le monde ! C’est autour de ce plan en trois parties distinctes, que je vais vous présenter l’univers de Dark Souls 2. J’espère que cela vous passionnera, et j’attends vos retours en commentaires ci-dessous. Bonne lecture !

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Sommaire

1. L’histoire de Dark Souls
1.1. Introduction à la ligne de temps des Dark Souls
1.2. Introduction à Dark Souls 2
1.3. Le Roi Vendrick et la Reine Nashandra
1.4. Age du Feu et Age des Ténèbres
1.5. Le déclin du royaume de Drangleic
1.6. Les autres personnages de Dark Souls 2
1.6.1. Lord Aldia et les Dragons
1.6.2. Le Duc de Tseldora
1.6.3. Mytha la Reine Funeste (The Baneful Queen), Le Vieux Roi de Fer (Old Iron King) et la Pécheresse Oubliée (Lost Sinner)
1.6.4. La Charogne (The Rotten)
2. Le lien avec Dark Souls
2.1. Les Quatre Ames Majeures et le Calice Royal
2.2. Le royaume de Drangleic est-il Lordran ?
2.3. Dark Souls 2 se déroule-t-il après Dark Souls 1 ?
2.4. Le Roi Vendrick est-il le Chosen Undead (le joueur) du premier opus ?
3. Autre hypothèse : les cycles

1. L’histoire de Dark Souls 2

1.1. Introduction à la ligne de temps des Dark Souls

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L’aventure se déroule au royaume nordique de Drangleic, autrefois prospère aux mains de son roi et de sa reine. Série des Souls oblige, tout n’est plus que désolation, et ce depuis très, très longtemps. Il faut savoir, avant d’aller plus loin, que la ligne de temps de Dark Souls est particulière. Les années ne s’écoulent pas comme partout ailleurs, les gens sont tour à tour humains et morts-vivants, puis deviennent Carcasse après d’innombrables errances et expositions à la malédiction ambiante. Il peut s’écouler deux siècles, huit millénaires, on ne sait jamais. Le monde peut changer, les personnages partir, puis revenir. Des sectes peuvent se former (les serments), survivre ad vitam aeternam, ou mourir dans l’œuf. Par exemple, les royaumes changent de noms au fil des époques, et il n’est pas rare de croiser un personnage qui s’étonne d’être ici, avec le joueur, à cet endroit. A mon avis, il y a même plusieurs plans temporels, où chacun évolue, plus ou moins figé dans son propre désespoir. Mais on y reviendra un peu plus tard. Bref, rien n’est définitif dans Dark Souls, mais rien ne semble non plus évoluer du jour au lendemain. Il faut bien comprendre ce concept avant de s’immerger corps et âmes dans cet univers, et avant de croire dur comme fer à telle ou telle théorie.

Désolé pour la parenthèse, revenons-en à Drangleic et Dark Souls 2, à commencer, car il faut bien démarrer par quelque chose, par son introduction.

1.2. Introduction à Dark Souls 2

La scène cinématique nous présente le joueur, maudit. Il vient de choper la Marque Sombre (pour rappel, c’est la marque du pygmée, détenteur originel de la Dark Soul, et ancêtre de tous les humains et des Ténèbres, voir article sur Dark Souls 1 pour plus d’informations) et bascule donc du côté des morts-vivants. Point à noter, mais qui n’aura malheureusement pas d’incidence sur la suite de l’aventure, ce personnage, vous, a un passé, une famille, maudite elle aussi et devenu depuis longtemps Carcasse (pour rappel également, les humains devenus morts-vivants depuis trop longtemps glissent doucement vers l’état de Carcasse, synonyme de folie pure). Une première dans un Souls, mais le sujet n’est pas vraiment creusé par la suite. Une vieille dame bizarre explique donc au héro qu’il doit aller au royaume de Drangleic, que c’est son destin. Mystérieux, sombre, esthétique, on y est, c’est Dark Souls 2. L’introduction n’apporte pas vraiment plus d’informations, comme je le disais plus haut, l’ambition du premier opus est clairement mise de côté dès le début. Le but ici est de raconter une histoire, et on y prend part dès les premiers instants de la vidéo grâce à la narratrice qui s’adresse directement à nous.

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On fait donc connaissance avec ce nouveau monde, Drangleic et ses différentes régions. Majula est le point central du jeu et c’est ici que l’on retrouve certains marchands, un forgeron et un des personnages principaux : Shanalotte, qui explique la marche à suivre pour accéder au château et sauver le royaume. Pour cela, le héros devra vaincre quatre ennemis possédant une Ame Majeure et, une fois ce pouvoir acquis, devra se rendre sur le trône du Roi Vendrick, dont nul n’a plus entendu parler depuis bien longtemps. Tiens donc, un monde inconnu et quatre âmes supérieures à trouver avant de faire le pas suivant, le scénario du frère ainé se répète à l’identique. Mais soit, l’exploration du monde est passionnante et de nombreuses histoires viennent se greffer à notre quête principale.

1.3. Le Roi Vendrick et la Reine Nashandra

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Drangleic était jadis un royaume prospère. Son bon roi, Vendrick, régnait comme dans un joli conte (cela ressemble surtout à une légende fantasmée, connaissant le désespoir ambiant inhérent à l’univers de Dark Souls et sa ligne du temps rocambolesque). Un jour, la malédiction apparut. Les premiers morts-vivants furent envoyés en cellule dans le donjon de la Forteresse Oubliée. Vendrick ne supportait pas que son royaume soit menacé par ces êtres maudits, et fit tout pour faire reculer l’inévitable. Le roi devint obsédé par les âmes et fit d’innombrables expériences sur celles-ci avec son frère Aldia.

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Une femme apparue alors à Drangleic. Celle-ci s’appelait Nashandra et personne ne sait d’où elle vint. Peu importe, Vendrick en fit sa reine et quelques temps plus tard elle lui fit part d’une information capitale pour le royaume : des Géants se rassemblaient de l’autre côté de l’océan, prêts à les envahir. Vendrick parti les combattre, sur la terre des Géants, triompha et revint avec un « trophée ». Cela lui fournit un grand pouvoir, et Vendrick s’en servit, avec son frère Aldia, pour construire et élever son château. Les golems que l’on active, par exemple, sont le fruit de ce pouvoir. Nul ne sait ce qu’était ce trophée, mais cela devait être précieux pour les Géants, qui débarquèrent en Drangleic, réclament vengeance.

La guerre éclata entre l’armée du Roi et les Géants, puis un soldat inconnu mit fin à la bataille. On découvre plus tard que cet anonyme est en réalité le joueur qui pénètre dans les souvenirs des derniers Géants, pétrifiés dans le présent. En effet, on finit par rencontrer le Roi des Géants dans un des souvenirs, avant de l’occire. La ligne de temps est irrémédiablement floue et déstructurée, et bonjour la redondance cyclique. Bref, les Géants ne franchirent jamais la porte du château et le royaume de Drangleic commença alors une nouvelle période : celle du calme, de la paix, mais également des Ténèbres.

1.4. Age du Feu et Age des Ténèbres

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Vous vous souvenez des différents Ages ? Il y eu tout d’abord l’Age des Anciens, sous un brouillard éternel, peuplé de dragons immortels et d’arbres titanesques. L’introduction de Dark Souls 1 nous le présente très bien. Puis vint l’Age du Feu, où les dragons furent détruits, et où Gwen (Gwyn) et ses acolytes mirent la main sur des âmes puissantes (les Lord Souls) et régnèrent sur le monde durant un certain temps, voire une éternité. Le pygmée, père de tous les humains et détenteur de la Dark Soul, travaillait alors dans l’ombre pour changer à nouveau d’époque et ainsi passer à l’Age des Ténèbres, ou l’âge des humains sous un autre terme. Le choix du joueur, à la fin du premier épisode, était de continuer à entretenir le Feu, ou de se laisser envahir par les Ténèbres.

Dark Souls 2 se déroule dans un univers où le Feu semble perdre en puissance (les gardiennes du feu sont en retrait, les Morts-vivants et Carcasses se font de plus en plus nombreux, les magies sont pas mal orientées sur l’élément des Ténèbres, on ne peut plus monter ses compétences au coin du feu, …) mais où les Ténèbres ne sont pas non plus entièrement dominantes. En effet, on ne découvre au fil de l’aventure cette légère avancée des Ténèbres, mais rien de définitif non plus. On semble nager en pleine période de doute, de « transfert » entre le Feu et les Ténèbres.

1.5. Le déclin du royaume de Drangleic

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La Reine Nashandra est en réalité une partie de Manus, soit le père des Abysses, humain corrompu par les Ténèbres, que l’on affronta en Oolacile dans le DLC du premier Dark Souls (et non, je ne pense toujours pas que ce soit le pygmée). Bref, quelques fragments de ce puissant produit des Ténèbres ont façonné Nashandra. Son but, au fil du temps a été de propager la malédiction en Drangleic. Le Roi Vendrick fini par s’en apercevoir et quitta rapidement le château, en compagnie de son fidèle égide : Sir Velstadt. Ils s’enfermèrent dans la crypte où, depuis, Vendrick ère en trainant sa gigantesque épée, protégé par ses gardes.

Nashandra, ne pouvant affronter elle-même ces puissants soldats, tente de manipuler le joueur lorsqu’il arrive au château. Celui-ci continuera donc par le fameux Passage du Roi, trouvera la crypte et frayera un chemin vers le Trône du Désir où une scène originale, perturbante, l’y attend. En effet, après avoir vaincu le duo de guerriers dans la salle du trône, le joueur observe Nashandra, sous son vrai visage, en faucheuse des Ténèbres, qui fait son entrée dans la salle. A l’inverse de tous les autres affrontements, c’est ELLE qui franchit le mur de brouillard pour affronter le boss de fin, c’est-à-dire vous, héro et joueur. Vous êtes son affrontement final. Les rôles sont inversés, mais la surprise s’arrête là car une seule fin est accessible dans Dark Souls 2 : la défaite de Nashandra et la prise du Trône du Désir.

1.6. Les autres personnages de Dark Souls 2

Voilà pour l’histoire principale contée dans ce Dark Souls 2. Rien d’extraordinaire cependant, mais on retrouve quelques concepts propres à la série. Par contre, ce qui donne vraiment de la couleur au lore de cet opus, ce sont ses personnages secondaires. On ne dirait pas au premier regard, mais ils sont passionnants et assez bien travaillés. Petit tour de la faune :

1.6.1. Lord Aldia et les Dragons

Aldia est certainement le personnage le plus intéressant du jeu. Il est le grand frère de Vendrick et, ensemble, ils ont mis en place des tas d’expériences sur les âmes, puis sur les golems et ce fameux « grand pouvoir » récupéré chez les Géants.

Le problème c’est qu’Aldia est un sacré psychopathe et que les expériences, il les aime bien malsaines. Vendrick s’en aperçu et l’enferma dans un coin, où il continua ses tests les plus macabres. Le résultat : on croise certaines créatures issues de cet esprit malade, et ce n’est pas joli à voir. Par exemple, c’est lui qui a créé le Mage Rôdeur (Prowling Magus) et sa congrégation de cadavres esclaves. Autre exemple, il a également créé la chose qui rampe dans les égouts, moitié humain, moitié dragon.

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Oui, l’obsession d’Aldia, ce sont les dragons. Ces êtres mystérieux qui vivaient à l’Age des Anciens. Il n’y a qu’à observer le squelette géant de dragon présent dans son antre, pour comprendre l’ampleur de ses recherches. Grace à son intelligence, et un peu sa folie avouons-le, le frère de Vendrick va réussir à créer des dragons. Le Dragon Ancien rencontré à la fin du jeu, c’est évidemment un acte signé Aldia. Son premier bébé peut-être, ou le créateur lui-même transformé en cette créature. Cependant, ce n’est pas un véritable dragon, même si tous les signes pourraient le laisser croire au premier regard. En effet, celui-ci est lié à une âme de Géant, pas de dragon. Il existe quatre âmes de Géants dans le jeu, les autres étant récupérées dans les souvenirs des géants, lors du siège du château. Le Dragon Ancien est donc créé grâce à cette âme de Géant. D’aileurs, cela pourrait-il être le fameux trophée rapporté par Vendrick de la Terre des Géants ? Pourquoi pas. En tout cas les Géants ont réclamé leur vengeance suite à ce vol. Mais passons. Le dragon (et donc toute sa progéniture) ne sont pas des dragons. Le seul véritable dragon rencontré dans Dark Souls 2 est situé dans une séquence « mémoire », où l’on se voit catapulté à l’Age des Anciens (tout est brouillard), face au cadavre d’un gigantesque dragon. On y récupère la véritable Ame de Dragon. Le Dragon Ancien au sommet de son rocher est donc un bel usurpateur, et c’est bien pour ça que l’on en fait un joli steak saignant si on insiste un peu. Il aurait été un vrai dragon, ce serait inutile de vous raconter l’issue du combat. N’oubliez pas le dragon ancestral que l’on rencontrait dans Dark Souls 1, au Lac de Cendres. Il nous proposait un serment, où l’on pouvait se transformer à moitié en dragon (Aldia s’en est peut être inspiré pour se métamorphoser) et devenir bien balèze. Ce dragon était d’ailleurs totalement invincible, on pouvait seulement lui couper la queue pour s’en faire une arme ultra puissante. Souvenez-vous également du décor, des arbres gigantesques disposés sous l’obscurité de la terre. Une description qui ressemble étrangement aux « arbres titanesques » que l’on lit à propos de l’Age des Anciens (voir description de l’Ame de Dragon). Bref ce dragon, le dernier de son espèce, avait sa place dans le jeu. Dans Dark Souls 2, l’incohérence aurait été trop évidente de placer un vrai dragon de l’ancien temps au centre de l’intrigue.

Shanalotte, la Messagère d’Emeraude (Emeral Herald), qui vous guide tout au long de votre périple est une création de l’Ancien Dragon. Elle milite auprès du héros pour un maintien du Feu originel, un peu comme Frampt le faisait dans Dark Souls 1 pour succéder à Gwen. On retrouve donc finalement le même combat Feu / Ténèbres que précédemment. Un combat qui se termine sur la victoire du Feu et c’est donc l’influence de Shanalotte qui prend le dessus. Il n’y a pas vraiment plus d’explication sur la fin de Dark Souls 2, et c’est loin d’être le plus important. On ne peut d’ailleurs pas choisir le dénouement ce coup-ci. J’ai bien une explication à ça, mais je vous laisse aller jeter un œil à la dernière partie de cet article.

1.6.2. Le Duc de Tseldora

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Puisque l’on parle d’expériences, le duc de la région de la Carrière de Vivepierre de Tseldora arrive à point nommé. Il était fasciné par les araignées et a voulu en créer une un peu trop grosse, avec notamment une des quatre âmes majeures que cherche le héros.  L’araignée Freja fut mise au monde, mais enfanta à son tour des centaines d’autres arachnides horribles. Tseldora en fut envahi et le duc devint fou. Dark Souls, ni plus, ni moins.

Il faut également savoir que le duc partageait certainement la même âme que Seath, le dragon blanc albinos du premier Dark Souls. Lors du New Game +, on récupère en effet l’Ame du Dragon Blanc sur le cadavre de Freja l’araignée géante, la plus grandiose création du duc, à qui il a sans doute « transféré » cette Ame majeure. Cela pourrait avoir donc fournir une explication sur l’orientation « savant fou » du duc (duke) de Tseldora (tiens Seath aussi était appelé Duc) et pourquoi sa région était productrice de cristaux. Son âme majeure exerçait une influence non négligeable, et il n’est pas le seul.

Les scorpions humanoïdes sont également issus d’expériences du duc, mais un des dialogues s’avère assez intéressant lorsque l’on retourne voir Tark après avoir vaincu sa sœur Najka et Freja. Il nous dit que l’on a battu son maître, mais qu’il demeure tout de même, éternel. Il change de forme sans cesse, indestructible. Je pense qu’il parle de l’Ame Majeure qu’avait Seath, puis Freja. Ces âmes sont éternelles, changent de propriétaires, les corromps, tel un cycle vicieux qui ne s’arrêterait jamais. On y reviendra à la fin de cet article, lors de la troisième partie, si le concept vous intéresse.

1.6.3. Mytha la Reine Funeste (The Baneful Queen), Le Vieux Roi de Fer (Old Iron King) et la Pécheresse Oubliée (Lost Sinner)

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Et oui, même Dark Souls 2 possède son triangle amoureux. Attention, pas mal de points de ce qui va suivre découlent de simples suppositions et d’interprétations.

La reine Mytha et le Roi de Fer (attention, rien à voir avec le Roi Vendrick) étaient vraisemblablement mariés, fut un temps lointain. Au milieu, était une femme qui devint plus tard la Pécheresse Oubliée. J’aime à penser que le roi était appelé Alken, et son amante, la princesse de Venn, et que les deux cloches du jeu (les Beffrois du Soleil et de la Lune) furent érigés sur les notes douces de leur profond amour. Quoiqu’il en soit, la maîtresse du roi est en réalité une réincarnation d’une des sorcières originelles (l’âme récupérée en New Game + est nommée Ame Vieille Sorcière), celles qui étaient à l’origine de la Première Flamme, qui inclue le concept de pyromancie mais également le pouvoir qui permit d’en finir avec l’Age des Anciens. Sous l’influence de cette âme majeure, la Pécheresse se mit en tête de raviver la Première Flamme.

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Cet acte fut le début de la descente aux enfers pour ce triangle amoureux. En effet, je pense que les deux démons présents dans le jeu (Convoiteux et Fondeur) sont issus d’une sorte de mini Foyer du Chaos engendré par cette tentative.

Le démon Fondeur (Smelter) sorti de la lave et mis fin au royaume du Roi de Fer. Son château s’enfonça dans la lave et même, lui, le souverain se retrouva en proie aux flammes. Une part de folie s’était emparée du roi, et c’est peut-être dû également à son Ame Majeure. On se rend compte en New Game + qu’il possède la même que les Quatres Rois maudits dans Dark Souls, et eux-mêmes possédaient des fragments de l’âme de Gwen (ça commence à devenir compliqué). Oui, les tarés qui avaient fait sombrer leur royaume (la Nouvelle Londo) en Lordran. Bref, dans les deux cas, le royaume concerné n’est plus, et les dirigeants sont irrécupérables.

Quant à Mytha, la Reine Funeste, il faut savoir que c’est une dingue de la décapitation et du poison. Il suffit de regarder ses soldats, aucun ne possède une tête. Les rares êtres qui ont encore un truc sur les épaules sont soient bandés, soient masqués par une lourde capuche. La reine a de sérieux problèmes avec les visages, elle porte elle-même sa tête dans sa main. Particulier. Bref, le démon Convoiteux (Covetous) qui la protège dans le jeu, est sans doute issu des profondeurs de la Vallée des Récoltes (Harvest Valley), où il prit possession d’un des paysans qui creusait. Celui-ci engloutit alors une énorme quantité de poison (d’où le terme covetous, qui peut être traduit par « avide »), et muri en ce que l’on connait maintenant. Il y aurait aussi une histoire d’amour fou voué à la reine de la part de l’homme derrière la putréfaction.

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Enfin, la Pécheresse Oubliée, à l’origine de ce joyeux bordel, réalisa l’ampleur de son « péché » et s’enferma physiquement et psychologiquement, jusqu’à en oublier son nom. On peut également expliquer ce geste, cette tentative de rallumer la Première Flamme, par un puissant acte d’amour envers le Roi  de Fer, qui pour rappel détient une partie de l’âme d’origine de Gwen, celui qui avait lié cette Première Flamme il y a bien des époques, au commencement de l’Age du Feu.

Voici donc la triste histoire, d’où naît une partie du désespoir qui alimente le fleuve Dark Souls.

1.6.4. La Charogne (The Rotten)

Une créature faites de… corps. On ne sait pas grand-chose sur La Charogne, à part qu’elle détient une âme majeure nécessaire à la montée en puissance du héros, et à l’ouverture des portes du château. En New Game +, on récupère l’âme du Old Dead, soit certainement la même que celle que portait Nito dans Dark Souls 1. Même principe, cadavres, peu d’informations, etc.

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2. Le lien avec Dark Souls

Vous voyez, l’histoire de Dark Souls 2 se suffit à elle-même. Le background local est suffisamment fouillé pour que l’on y porte son attention. Cependant, ces petits rigolos de From Software ont décidé de brouiller les pistes et d’essayer de placer des références qui, à coup sûr, seront source de doute. Bref, ce qui suit ne sont que pures suppositions.

2.1. Les Quatre Ames Majeures et le Calice Royal

Comme vu plus haut, lors de la présentation des personnages secondaires, il s’avère que l’on retrouve les mêmes Ames Majeures dans Dark Souls 1 et 2.

Seath, Nito, socière d’Izalith et une partie de l’âme de Gwen fragmentée pour les Roi Maudits.

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Pour cela, il faut être en New Game +, et vaincre respectivement l’araignée Freja, la Charogne, la Pécheresse Oubliée et le Roi de Fer. Même si les références du premier épisode ne sont jamais vraiment nommées, la description des objets ne permet pas le doute : ils partagent la même âme.

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La théorie la plus plausible, à mon sens : le Roi Vendrick est allé chercher le Calice Royal lors de son voyage en terre des Géants. Quand je dis chercher, il faut comprendre voler, et quand je dis terre des Géants, du coup, cela signifie Lordran. Cela pourrait expliquer d’où viennent ces âmes, mais également l’obtention d’un pouvoir majeur de la part de Vendrick et son frère Aldia. Le Calice Royal est l’objet central du premier Dark Souls et dispose donc d’une grande puissance.

Bon, concrètement, je ne vois pas le rapport avec les golems créés pour le château de Vendrick, ni pourquoi les sujets qui disposent de ces âmes sont disséminés ici et là, sans vraiment de rapport avec Vendrick, Aldia ou Nashandra, si ce n’est qu’ils vivent dans la même région. Mais bon, cette théorie est assez intéressante car, finalement, on n’a aucune idée de ce que ramène Vendrick, à part la colère des Géants qui réclament ensuite vengeance !

Petit détail sympathique aussi, sur le sujet du Calice Royal, on peut en apercevoir des bouts au fin fond du manoir de Majula. Vous savez, là où réside le cartographe. Bon. Pourquoi pas.

2.2. Le royaume de Drangleic est-il Lordran ?

Il s’agit sans doute d’une des théories les plus sérieuses. En effet, plein d’éléments mettent le doute, sans jamais vraiment rentrer dans le détail (c’est pénible !). Bon, je vous laisse aller lire l’article (en anglais) de Wigriff (son article d’origine n’étant plus disponible, vous pouvez tout de même le lire sur le wiki de Dark Souls 2) qui démontre par A + B que Drangleic est le même endroit que Lordran, des milliers d’années après.

C’est très intéressant et le travail de recherche du bonhomme est juste impressionnant. Si besoin, je peux en faire la traduction.

2.3. Dark Souls 2 se déroule-t-il après Dark Souls 1 ?

Encore une fois, cela est très probable. Les références indirectes au premier Dark Souls indiquent que les faits se sont passés, un jour, il y a peut-être 10 000 ans. Les terres ont changé plusieurs fois de nom et de frontière. L’Age du Feu semble d’ailleurs en déclin, tandis que les Ténèbres montrent leur présence dès lors que l’on creuse un peu le jeu. Les éléments ont donc tendance à démontrer que l’aventure se déroule après le premier épisode.

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2.4. Le Roi Vendrick est-il le Chosen Undead (le joueur) du premier opus ?

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Une théorie étrange, peu crédible dit comme ça mais pourtant, on nous raconte dans le jeu que le Roi Vendrick a un jour vaincu les 4 possesseurs des âmes majeures. Il aurait donc combattu Seath, Nito et compagnie ? Si c’est le cas, on peut facilement faire le rapprochement avec le héros du premier épisode, qui aurait ensuite fondé son royaume Drangleic. Bon cela pose énormément d’incohérences partout ailleurs, mais pourquoi pas.

Sinon il a tout simplement pu soumettre par la force les occupants de son royaume possédés par ces puissantes âmes. Bref on n’en sait rien !

3. Autre hypothèse : les cycles

Je vais maintenant vous livrer ma vision du truc, un peu à contre-courant de ce que l’on a vu jusqu’à maintenant dans cet article, et probablement mis à la poubelle sur le moyen / long terme, à l’approche de futurs DLC ou tout simplement d’un troisième épisode plus terre à terre. C’est plus un ressenti, donc personnel, et je n’oblige évidemment personne à l’accepter comme un fait avéré !

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J’estime du coup presque normal que les développeurs de From Software aient laissé ce voile, ce brouillard sur les potentiels liens avec Dark Souls 1. Je pense même qu’en réalité, il n’y en a pas. Enfin, pas directement. On pourrait imaginer une scène, ou un puzzle sphérique pour être plus imaginatif, mis en scène d’une certaine manière qui serait le squelette des deux épisodes de Dark Souls. Certaines pièces de ce puzzle sont volontairement floutées et forment les piliers de ce que l’on pourrait appeler l’architecture cyclique de l’aventure :

Un joueur. Maudit, porteur de la Marque Sombre (une partie de la Dark Souls originelle) et faible. Son but est de gagner en puissance en mettant la main sur quatre âmes majeure, puis l’âme du « chef » du coin. Une fois son but atteint, il démarre une nouvelle aventure, que l’on pourrait appeler nouveau cycle.

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Quatre créatures sous l’emprise d’une âme majeure. Le chiffre quatre symbolise d’ailleurs la création, l’universalité : les quatre éléments, les points cardinaux, les saisons, etc. Le chiffre évoque également une certaine organisation, le carré ou la croix déterminent une structure solide, forte. Autre référence, chez les soufis, l’adepte doit franchir quatre portes (une par élément) qui symbolisent l’initiation et l’ascension pour atteindre la voie mystique. En d’autres terme, quatre Ames Majeures pour structurer chaque instances de Dark Souls, mais également permettre la montée en puissance et l’affirmation du joueur. Enfin, n’oublions pas les quatre cavaliers de l’apocalypse et leurs fléaux qui auraient bien une place symbolique dans l’univers de désespoir que l’on arpente :

  • La sorcière. Alors, elle, elle est obsédée par la Première Flamme. Son truc dans la vie, c’est de vouloir l’entretenir, l’allumer ou la rallumer. On parle de Chaos au sens le plus strict du terme,  des démons sont invoqués, mais ce n’est pas si grave, la sorcière adore faire ça !
  • Le Roi Maudit. Lui, il a un problème avec son royaume et la corruption. Un coup de pouce et la descente aux enfers est assurée.
  • Le créateur. Ou savant fou, c’est au choix. Lui, il cherche, et devient taré au bout d’un moment. Vouloir connaitre les secrets du monde de Dark Souls a tendance à rendre les gens fous (oui, moi aussi). Souvenez-vous de Logan dans les archives de Seath. Il est devenu fou, comme le dragon albinos, propriétaire des lieux, et comme le duc de Tseldora. On trouve également des cristaux pas très loin de leurs lieux de vie.
  • Le dieu de la mort. Nito puis la Charogne. On ne sait jamais rien d’eux, mais les cadavres, ils en connaissent un rayon.

Un réceptacle pour ces Ames Majeures, afin d’ouvrir la voie vers de nouveaux horizons. Calice Royal et la porte du Sanctuaire d’Hiver.

Une Ame de Chef pour les gouverner toutes. Le simili de Gwen dans Dark Souls 1 et Nashandra dans Dark Souls 2. En théorie, c’est le boss de fin, en pratique il n’est jamais très compliqué à vaincre. C’est l’apogée du cycle, ils défendent tant bien que mal un accès à l’accomplissement final du héros (entretien du Feu ou propagation des Ténèbres), mais le héros est, à ce moment-là, beaucoup plus fort qu’eux. Il peut alors prendre la relève, et redémarrer le cycle.

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Les Beffrois. Faire sonner une cloche dans Dark Souls représente un accomplissement, une montée en grade dans la quête du soi. La raison de leur présence peut changer, mais ils vont toujours par deux, et le son de leur cloche est un moment forcément important pour le joueur. Comme le triomphe sur les gargouilles, éternelles et inoubliables gardiennes.

Les personnages récurrents :

  • Les Carcasses. On pourrait presque croire que les Carcasses sont le fruit des cycles qui n’ont que trop durés. Chaque mort qui survient dans l’univers de Dark Souls rapproche un peu plus son personnage principal vers l’état de Carcasse, ne l’oublions jamais.
  • Les magiciens, prêtres et pyromanciens sont bien ancrés dans chaque cycle.
  • Le chat qui parle. Surprenant, mais en train de devenir un classique !
  • Un garde tueur de dragons. Ornstein n’en est qu’un parmi d’autres. Le boss de Dark Souls 2 fait partie des soldats, il n’y a jamais eu un seul et unique tueur de dragons.

Les objets récurrents :

  • Ceux qui permettent de communiquer avec d’autres joueurs, de les inviter dans notre cycle, ou les envahir dans le leur. Les fantômes des joueurs que l’on croise ne sont-ils pas des rémanences d’un autre cycle, sur un plan spatio-temporel fluctuant qui croise le vôtre, le temps de quelques secondes ?
  • Les âmes, le ciment de la vie, ou plutôt l’activité qui anime Dark Souls.
  • Certaines pièces d’armures se retrouvent également d’un cycle à l’autre, selon la région et l’environnement changeant, cela peut-être perturbant.
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Les endroits récurrents :

  • Un endroit dédié au Feu et à la lumière (LigeFeu et Majula)
  • Un endroit dédié aux Ténèbres (les Abysses et le Gouffre Obscur Millénaire)
  • Un endroit où l’on balance les maudits. L’asile des morts-vivants puis la Forteresse Oubliée.

Les serments. Même si chaque serment a son propre background il s’inscrit dans les concepts que l’on retrouve à chaque cycle. Le choix nous incombe, mais le fait de prêter serment est un acte fort dans Dark Souls, qui conditionne une partie du pouvoir acquis pour mettre fin au cycle.

Le brouillard. Chaque affrontement important se déroule après avoir traversé un mur de brouillard. Une action du joueur, qui interagit avec une barrière opaque (le brouillard provient sans doute de l’Age des Anciens), artefact d’un ancien temps qui contrôlent la structure et rythme le bon déroulement de ces cycles millénaires.

Aux côté de ces pièces de puzzle récurrentes, délibérément floues et modelables à souhait par les esprits divins du moment (on pourrait presque les appeler « développeurs »), on trouve tout ce qui fait le background local, explicitement défini. Telle région s’appelle Forossa et ses habitants vénèrent le Dieu de la Guerre Faraam, tel personnage est un sorcier royal, et ses compétences demeurent bien définies et indispensable pour la cour, etc. C’est ancré, on peut s’y appuyer pour en faire son histoire.

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Le Feu et les Ténèbres sont évidemment le centre de tout ce qu’il se passe dans les Dark Souls. Chaque cycle a pour but de tirer la couverture vers l’un ou l’autre. Si Dark Souls 1 présentait un Age du Feu plus puissant, il nous laissait le choix de l’influence. L’équilibre ne devait pas être loin, et sur le nombre de joueurs, la statistique était certainement parfaite (ils sont malins, ces serpents). Dark Souls 2 nous montre des Ténèbres grandissantes, et le choix ne peut plus être fait. On donne un point systématiquement à l’entretien du Feu à chaque cycle victorieux. Cependant on peut donner quelques avantages aux Ténèbres en prêtant serment aux joyeux psychopathes du coin. Une façon de faire les choses bien et équilibrer tout ça de son propre chef.

Tout cela part du principe que l’Age des Anciens est terminé, depuis bien longtemps d’ailleurs. Qu’il y a eu des dragons, du brouillard et arbres titanesques. Puis il y a eu Gwen, Nito et la sorcière d’Izalith, qui ont mis la main sur une puissance phénoménale (les Lord Souls) et tout ce que l’on connait par la suite. L’origine des cycles que l’on observe aujourd’hui, c’est l’introduction de Dark Souls premier du nom. On doit y ajouter l’importance capitale du pygmée qui détient l’âme sombre (la Dark Soul) à l’origine des Ténèbres. On pourrait aussi mettre dans le panier l’être humain corrompu les Abysses : Manus, car c’est le seul nom explicitement cité dans le second épisode, et il doit donc avoir son importance, pas en tant que Manus, l’humain, mais en tant que fragments purs de Ténèbres.

Depuis, les cycles se forment, par centaines, par milliers. La Dark Soul affronte les Lord Souls depuis la nuit des temps. Difficile alors de dire à quelle période, ni dans quelle région se déroulent l’un ou l’autre des cycles car tout n’est qu’un éternel affrontement, dirigé par les marionnettistes de l’ombre, les dieux, les serpents primordiaux, les fins manipulateurs, corrompus ou éclairés. Tout n’est que malédiction, tout n’est que poussière et Carcasse. Et de toute façon vous finirez bien par crever et ajouter votre nom sur l’obélisque, aux côté de ceux qui ont participé. Bienvenue dans Dark Souls.

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44 réponses à “Dark Souls 2 : analyse et explications”

  1. Nice ! Fait plaisir de lire un papier structuré autour de DSII ! 🙂

    Globalement, je n’arrive pas à tisser une toile comme je l’avais fait pour DS. J’ai l’impression que les choses que l’on pourrait recouper pour créer un simili de timeline ne sont que des clins d’oeils au premier, presque du fanservice. Par exemple, pour le vieux tueur de dragon, je n’ai pas eu l’impression que c’était révélateur de l’existence d’une caste de chevaliers dragon, ni même d’une invocation d’Ornstein. J’ai pensé que ce n’était là pour les fans, au milieu de nul part, l’air de dire « Vous l’aimiez bien hein ? Vous devriez être content de le revoir ! », ce qui m’a un peu énervé d’ailleurs.
    Et j’ai pris la plupart de références au premier de la même façon, une tentative maladroite pour créer un univers.

    Je suis néanmoins d’accord pour ton analyse type puzzle. A vrai dire, je ne peux m’empêcher de le rapprocher de la construction des Zelda. Des éléments sont communs à tous (bestiaire, tribus, …), parfois la structure identique (3 pendentifs / 3 joyaux), les scénarios eux même sont très proches et l’on pourrait presque penser qu’il s’agit de la même histoire décalée dans le temps et l’espace. Mais au final, les jeux ne sont pas réellement liées (hormis Ocarina/Majora/WindWaker).
    Je pense qu’on peut établir un principe similaire dans Dark Souls, bien que ce soit un peu tôt pour l’affirmer. Je ne parlerai pas de monomythe, ce ne serait probablement pas pertinent ici, mais c’est un peu dans le même ordre idée. Une déclinaison, une répétition, un cycle.

    • Je partage tout à fait ton point de vue sur Ornstein. Le boss de Dark Souls 2 n’est qu’un clin d’oeil à l’autre chevalier dragon, comme beaucoup d’autres boss et détails (les pieds de la statue de Solaire, par exemple). Le côté un peu « c’est facile à mettre en place, et je t’embrouille » m’a assez déçu au final, car on a rien de concret et les théories vont bon train. Bah voila, il y a des dragon slayers dans l’univers de Dark Souls. Ornstein a était un, et le boss de Dark Souls 2 aussi. C’est un métier, ni plus ni moins.

      Je pense que si on veut tisser une toile, ça serait juste la première partie de cet article, et le lore local de Dark Souls 2. Sans forcément faire le lien avec Dark Souls 1, ni penser à une théorie bancale sur les cycles, l’histoire existe en tant que telle et point barre. Après, si le jeu s’appelle Dark Souls 2 et propose des références ambiguës, Internet prend feu !

      Bon après, j’avais lu un post de forum à l’époque de Dark Souls premier du nom, où un mec faisait le lien avec Demon’s Souls et la série des King’s Field, en faisant référence à des détails complètement hallucinants. Avec un peu d’imagination, c’était plausible et passionnant. En extrapolant, on peut voir ce que l’on veut dans ce brouillard d’indices que sont les quelques jeux From Software du genre.

      Bref, j’attends de voir Bloodborne, histoire de voir ce qu’ils font.

      (Et bien vu pour le parallèle avec Zelda, c’est le principe)

  2. Super ! Merci pour l’article, on y voit plus clair !
    Reste à voir si les DLC peuvent compléter ce background pas si pauvre que je ne le pensais au départ. L’histoire demeure intéressante, et je suis content de m’être avancé sur une déception pour finalement être surpris par une complexité que je ne lui soupçonnait pas.

    J’espère que comme pour Dark souls 1, tu compléteras ton article avec la sortie des DLC. J’ai fort hâte !

    PS : petite faute relevée à « royale » dans le chapitre 2.1.

  3. Bonjour,

    J’aime beaucoup tes hypothèses que je trouve très bien construites, et qui restent cohérente avec ton analyse de DS1 (dont je recommande la lecture à ceux qui ne l’ont pas lu ou qui n’ont pas jouer à DS1).

    Je dois néanmoins dire que je partage un point très différents du tiens sur le travail des développeurs concernant le scénario. J’aime à penser que l’histoire de Dark Souls 2 n’est pas faite pour être raconter. Que le joueurs, le personnages et les pnj apprendront de manière explicite ou implicite certains éléments de l’histoire. Mais que d’autre sont présent mais ne sont pas explicable (la malédiction, l’arrivée en Drangleic, la raison pour laquelle il faut accumuler les âmes des 4 boss)

    Je pense tout simplement que tout est présenter de la sorte pour accentuer l’immersion (le personnage est là mais n’a pas conscience de DS1 et de l’histoire des lieux (hormis ce que les objets et les pnj nous présentent). Et que le joueurs est amené à se faire des théories sur le pourquoi du comment.

    Bien entendu tout celà n’est qu’une hypothèse de plus 🙂

  4. Enorme!
    Merci et bravo pour ce décryptage en particulier sur lord Aldia et sur les dragons. Je comprend enfin ce qu’avait voulu dire Shanalotte avant le combat contre Nashandra.
    Selon toi, où est la quatrième gardienne du feu ?

  5. Bonsoir !
    Pour Ornstein,j’ai un avis assez… spécial. Ornstein faisait partie d’un ordre de chevalier, et trois d’entre eux sont partit disparaître dans la zone du DLC de Dark Souls 1, et lui il serrait rester gardé la Cathédrale d’Anor Londo pour mourrir avec ce deshonorable allié qu’etait le bourreau, qui a été refuser dans l’ordre des chevaliers pour des raisons obscurs (je crois qu’il mangeait ses adversaire.. ahem, c’etait dans la description du marteau du Bourreau)

    Moi, je pense que ce boss d’Anor Londo est une illusion, comme la majorité des ennemis d’anor londo qui disparaissent si vous tuez la princesse. Je pense que Ornstein a disparu (point faible de mon argumentation : comment ?) et viens réapparaître,un peu rouillé, oubliant son nom, dans Dark Souls 2, peut etre s’identifiant aux principes des sentinelles bleus, qu’il garde.

    Notez que ses mouvements son ralenti, et que l’élément qu’utilise Ornstein dans ce second combat est l’ombre, les ténébres, et non pas la foudre (mais si, quand il saute !). Peut être ce « vieux tueur de dragon » est différent de cet Ornstein qu’on a connu, mais moi je pense que c’est bien lui, affaiblis par les années, peut être même amnésique.
    Après tout, on perd son passé à Drangleic !

    • bonjour je partage le même avis pour ornstein. Pour ma part il a suivi gwenevère lorsqu’elle a quitté anor londo afin de la protégé. Etant le dernier des quatres grands chevalier, il décida de la suivre et de laissé son frère d’arme gardé l’illusuion qui règne sur anor londo (cela expliquerait pourquoi smough na aucune retenu pour l’écrasé avec son marteau dans ds1 lorsqu’on tue ornstein en premier). Je pense que gwenevere est mort au royaume de heide et que suite a cet évément il décida de gardé cette cathédrale (ou repose peut être le corp de gwenevere) pour honoré sa mission jusqu’a ca mort. puis ce cadre lui rappellerait la cathédrale d’anor londo ou son peuple a vécu son age d’or, où il a vécu de grand moment avec les grand chevalier et où il a abandonné son frère d’arme smough.

  6. Bel article ^^

    J’ai personnellement un avis plus cynique sur le pourquoi de l’histoire cryptique et du « schéma » narratif.

    Les Souls sont pour moi des jeux purement à gameplay, le scénario n’étant inséré qu’une fois celui-ci défini, pour donner du liant et de la cohérence à l’ensemble. Du coup, si les grandes lignes et l’histoire des pnj principaux tiennent la route, c’est qu’ils ont vraiment été pensés par FROM.
    A l’inverse, les parties qui paraissent floues ont été écrites avec moins de soin, voir par pur fan-service. C’est le cas de l’insertion un peu bancale des âmes des quatre empereurs dans le NG+, ou encore du vieux tueur de dragon. En soit, la cathédrale d’Heide n’est qu’une zone optionnelle. Que la tour des flammes soit conçue comme une version future d’Anor Londo, peut-être, mais imho c’était plutôt de la part de FROM l’envie de proposer une petite zone de transition assez claire avant de vraiment débuter le gros du jeu, et dans ce cas là pourquoi ne pas réutiliser des concepts déjà bien définis pour les fans. Dans cette optique l’introduction de notre vieil adversaire tient parfaitement la route, par pur fan service donc.

    Concernant la question des « cycles », là encore je pense que le souhait de FROM était de garder une trame similaire au premier (normal, ça fait partie du concept du jeu). Par conséquent on ne se prendra pas la tête en faisant de l’oeil aux personnages et bouts de scénar du premier pour expliquer ça, ça ne mange pas de pain.
    Ce qu’il y a, c’est que même si ces réflexions profondes sur l’univers des jeux sont interessantes et font beaucoup dans l’ambiance (même sans le vouloir on se pose sans arrêt des questions sur ce que l’on traverse) et le dévellopement de la communauté, je ne suis pas certain que FROM ait vraiment pensé cela en profondeur. Ce qui n’enlève en aucune manière du mérite aux jeux, qui restent des perles.

    A titre personnel, je me fout un peu de l’histoire en fait. Je traverse la plupart des zones sans trop savoir pourquoi j’y suis, je dirais même que c’est un côté assumé de la part du developeur que de rendre assez succinte l’histoire racontée et de la laisser via les équipements, à découvrir à la discrétion du joueur. Et moi ça me va très bien comme ça 😉

    • Tout à fait d’accord avec toi, cKei, au moins pour les premiers paragraphes, ils ont fait un peu n’importe quoi avec Dark Souls 2, en se disant que les gens feraient bien leur histoire avec ce qu’ils veulent. Cependant, Dark Souls 1 avait une vraie cohérence, une vraie cosmogonie qui était racontée tout au long du jeu, et quasiment chaque personnage avait une raison d’exister. Cet héritage, le studio qui a fait Dark Souls 2 s’en est foutu, et ça, c’est pas cool. C’est en tout cas le plus gros reproche que je fais au jeu, être une suite et renié son passé.

      Cependant, pas du tout ok avec ton dernier paragraphe, mais ça, tu comprends bien pourquoi !

  7. Je suis pas sur que le dragon siégeant au sommet du sanctuaire ne soit pas un vrai dragon puisque dans la description de l’âme du dragon ancien récupéré dans un souvenir on nous précise que c’est son âme. A l’origine se serai donc un dragon ancien… Après je pense qu’il est bien mort dans le souvenir ou l’on récupère son âme mais qu’Aldia l’aurai ressuscité dans sa folie en lui insufflant l’âme d’un géant

    • J’ai rien compris à ton commentaire.
      L’Ancien Dragon a été créé à partir de l’âme d’un Géant et le dragon des souvenirs est un vrai dragon, de l’âge des Anciens, vu le décor qui l’entoure. Il n’y a pas forcément de lien entre eux, l’Ancien Dragon est une créature artificielle, qui ressemble à un dragon.

  8. Les DLC ont beaux être géniaux en terme de gameplay, level design et contenu, ils n’en restent pas moins nébuleux en terme d’histoire et de liens avec le contenu principal.
    Ceci dit, je ne suis pas contre un tel ajout (dirais-je un DLC, ahahah!), mais bon courage !

    • J’avoue, je n’ai pas encore terminé les 2 derniers DLC. Ils ne me passionnent pas vraiment, en fait. Leur histoire n’est pas terrible à vrai dire, on s’ennuie un peu, à l’image du reste de Dark Souls 2. Ils ont tenté des trucs mais ça ne colle pas, ils mélangent trop d’éléments, amenant à un pot pourri quasi indigeste.

      Cela dit, je ferai un truc, mais pas pour tout de suite car il faut que je termine tous les DLC, pour voir s’ils ont bien pensé leur récit, au moins dans sa globalité.

      • À vrai dire, je préfère presque les DLC au jeu en lui-même. On retrouve des efforts de level design qui manquaient cruellement au jeu principal. Le background est sympatoche mais s’éloigne un peu de la trame principale. On nous parle à chaque fois d’un roi d’une autre contrée, et finalement c’est un peu un mini Dark Souls qui nous est servi : un roi, une quête, des boss.

        À la lecture hier soir de ton dossier, je me suis finalement fait la réflexion que Dark Souls II avait été fait pour les fans, en améliorant le gameplay, en proposant une multitude d’armures et armes, en multipliant les magies, en utilisant sans doute des idées non exploitées du premier et en les collant les unes à la suite des autres en cherchant désespérément un lien entre tout ça.

        Par contre, je ne saurais que te conseiller le dernier DLC, que je trouve génial. De plus, on a un NPC qui semble avoir un lien avec Nashandra, Manus, etc.

  9. Un dernier truc, pour ceux qui aiment la pignole sur les glitchs : j’ai trouvé ce site (un simple Tumblr en fait) qui montre pas mal de glitchs et de données non utilisées sur la série des Souls.

  10. Ayant fais les dlc une première en ng+, j’ai voulu les faire dans une nouvelle parti. On a les clés dès le début et on peu les faire dès que L’ont a l’accès. Et je me suis en train de me dire qu’en fait les devs les ont fait de sorte qu’ils font parti de l’histoire globale du jeux, non vraiment l’histoire de ces contrées éloignée et de leur monarque mai, sans vouloir trop spoile. Mai en rapport avec Nashandra

  11. Bonjour, je trouve ton papier intéressant. J’ai fait plusieurs fois le jeu et je dois dire qu’il y a beaucoup trop de choses racontés de facon vague pour avoir des certitudes.

    Mais je t’écris pour te demander si tu avais fait la nouvelle mise à jour de dark souls 2, qui apporte un nouveau personnage qui raconte beaucoup de choses et qui mérite d’être abordés.

    Je garde cette page en favori pour voir si tu réponds.

    Merci d’avance.

    • Salut Sandman,

      Oui j’ai aperçu le « nouveau » perso du patch. Néanmoins je ne suis pas aussi enthousiaste que toi le concernant ! Il apporte un élément de réponse assez important, concernant l’un des personnages, justement, mais ça reste assez décevant. La nouvelle fin est du même acabit, soit rien de révolutionnaire.

      Je compte mettre à jour l’article très prochainement, avec DLC et contenu du patch, mais je n’ai pas trop le temps en ce moment. En plus je bosse sur un bouquin traitant les trois Souls, qui devrait sortir dans quelques mois. Tout y sera beaucoup plus complet et détaillé, si cela t’intéresse 😉 (ça va sortir chez http://www.thirdeditions.com )

      Merci pour ton retour, et à bientôt, peut-être au détour d’un autre article du site ^^

  12. bah disons que ton article va pouvoir être plus précis concernant les quelques théories que tu abordes. Notamment sur ce personnage.
    Et maintenant qu’il y a 2 fins, tu va pouvoir expliquer si ce n’est que du fan service pour les fans du 1 ou si ca apporte quelque chose, parce que les quelques rares lignes de la nouvelle fin sont étrangement vagues et incompréhensibles pour moi. Mais ca laisse le choix comme dans le 1 et beaucoup était décu de ne plus avoir le choix.
    Mais d’un autre côté pas de suite si tu choisis de laisser tout tomber.
    Je me demande si on peut faire un dark souls 3 après tout ca…

    • Cela dit mon analyse actuelle de la fin est pourrie. Faudrait que je la réecrive.

      Mais en gros, c’était en réalité plutôt ingénieux de ne pas laisser de choix à la fin. Le jeu repose sur la notion de désir et non du choix, contrairement au premier épisode où tous les éléments te sont présentés pour que toi, joueur, tu puisses faire le bon choix. Dark Souls 2 est plutôt parti sur une autre voie, plus philosophique.

      D’ailleurs, la nouvelle fin va bien avec le résultat final des 3 DLC. Le fait qu’il existe peut-être une alternative à cette malédiction des Carcasses. Je ne pense pas que le choix soit ici Feu ou Ténèbres mais plutôt « Feu/Ténèbres » d’un côté, représenté par le Trône (fin classique) et une autre fin, plus libre où tu décides de ne pas accomplir le rituel, ce cycle éternel, mais de le briser et partir chercher une autre alternative au désespoir de ce monde (la solution des DLC par exemple).

      Quant à un Dark Souls 3… le 2 était suffisamment laborieux question univers… On verra !

      (j’attends Bloodborne à fond, cela dit 🙂 )

  13. Bel analyse mais c’est surtout la fin qui me fait tilté et qui me convint d’une chose.
    Dark Soul 2 est il réellement lié à Dark Soul 1 ? Je veux dire, est ce vraiment une suite ou une préquelle ?

    Ma théorie :
    Nous savons pertinemment que le temps est très flouté et sans frontière défini dans Dark Soul…Mais il en est de même pour l’univers du jeu. Il existe plusieurs univers parallèles et le joueur visite en permanence plusieurs de ses univers dans le jeu en envahissant, ou en aidant un autre joueur.
    Il existe donc une multitude d’univers parallèle dans les Souls, mais le joueur ne fait que naviguer entre des univers parallèle relativement proche (seul le héros change).
    Dark Soul 2 pourrait donc n’être qu’un univers parallèle à Dark Soul 1 avec une trame identique (déchéance de l’âge du feu, quête initiatique d’un héros, …) mais cette fois les protagonistes, les lieux et l’histoire y sont radicalement différent tout en y restant suffisamment proche (le chat qui parle, le feu, le duc, …), c’est donc un univers parallèle très éloigné de celui de DkS1.

    Et nous savons également que certains personnages peuvent « naviguer » et « envoyer » des entités entres ses différents univers parallèle (Gwendoline est bien capable de nous envoyer dans l’univers d’un joueur qui découvre le poteau rose concernant Anor Londo).
    Ou je veux en venir ? (attention je pars peut être un peu loin)
    Le Choosen Dead de DkS1 et DkS2 ne sont peut être qu’une seule et même personne.
    Les deux sont quand même sans réel passé, ce sont les seuls réussissant à récupérer les 4 âmes majeurs et surtout, à résister à la malédiction de la marque sombre (qui nous dit qu’on devient vraiment petit à petit une carcasse ? On n’arrête pas de nous faire remarquer dans DkS1 que c’est bizarre que l’on y résiste autant).
    Nous sommes donc peut être envoyer par une entité dans différent univers parallèle dans un but précis : On arrive faiblard dans un nouveau lieu, on devient très fort, on restaure le feu/ténèbres de l’univers, ce qui nous affaiblie, et on est renvoyé ailleurs pour recommencer le taf (un nouveau cycle comme tu le dis).

    Bon c’est peut être tiré par les cheveux, mais je trouve que ça reste dans un sens cohérent et ça explique cette confusion permanente quand on essaye de faire le parallèle entre DkS1 et DkS2, qui ont l’air d’être lié mais sans l’être réellement.

  14. Salut et félicitation pour ton site que je connais depuis la publication de l’article sur le premier dark souls.

    Je serais curieux de connaitre ton point de vue sur dark souls 2 depuis la sortie des dlc (je n’ai pas encore joué à la version scholar of the first sin pour le moment, j’attends une promo dessus). Mais comme j’ai lu que tu décrirai certainement mieux ça sur le bouquin, je l’attends donc avec impatience.

    En revanche j’ai quand même une question auquel je n’ai pas encore vu de réponse (désolé si tu y a déjà répondu quelque part) : j’imagine qu’une chronique sur bloodborne est certainement prévu, elle sera prête pour bientôt?

    • Hello Nico,
      Oui dans le bouquin il y aura les explications complètes des DLC et des ajouts lore du dernier patch (pas exactement de Scholar of the First Sin car sorti après finalisation du livre). Je voulais faire un ajout sur cet article aussi, plus light mais j’ai pas trop le temps en ce moment.
      Je voulais aussi faire un article du même type sur Demon’s Souls, mais toujours un problème de temps.
      Concernant Bloodborne, il y aura forcément une chronique mais pas pour tout de suite. Je préfère bien explorer le jeu, et je viens seulement de terminer ma première partie. L’univers est fascinant, encore une fois, mais assez « éparpillé ». C’est pas facile de récupérer tous les éléments et comprendre leur présence ici-bas. Mais il y a beaucoup de choses à dire, donc potentiellement un bon gros article sur chroniques ludiques !

  15. J’aime bien ton analyse beau travail mais je pense que certains point peuvent être mis à jour grâce au dernier patch:

    – Pour commencer ce que vendrick a ramené du Nord sont des géant, on peut retrouver leurs corps à Aldia. Aldia et Vendrick ont surement créer le dragon grâce à leurs âmes. Shanalotte est surement la dernière expérience mener par le duo et elle ne correspond pas à leur attente, c’est peut être cette échec à cause du quelle vendrick ce serait retiré. Les golems, les hommes-tortues, et les primes chevalier sont des créations de Vendrick (et surement Aldia) fait grâce à leur connaissance sur les âmes.

    -A mon avis, dans les dlc et le jeu de base, les fragments de manus sont la cause de chute des royaumes, Sinh réveillé par une lance planté dans le dos détruit shulva (allié au fragment de la colère), le roi d’ivoire devant protégé sont royaume du chaos antique à sombrer dans celui ci (péché de la peur), Vendrick a kidnapper des géants pour recréer des êtres ce qui a déclenché la guerre (voir paragraphes si dessus) (péché de l’orgueil). Le vieux roi de fer n’a pas succomber à un péché mais le chevalier fumerole oui (Il s’agit de Raime le second bras droit de vendrick qui a du se retiré après un désaccord avec vedtsaltd et qui passe pour un traitre) (« péché » de la solitude)

    -Il est dit que les abysse n’existe plus physiquement mais que les fragments des ténèbres en sont des morceaux Donc la fin de Dark soul 1 est obligatoirement d’embrasser le feu ( afin de le détruire, elle existe dans la nouvelle londo donc tuer manus ne suffit pas à la détruire), et quand le feu est embrassé les âme renaissent. L’idée de cycle reste très importante.

    -Il est dit dans l’un des dlc, tout les souverains (ou grandes âmes dans le cas de Raime) croiserons la route d’un de ces fragments qu’il s’agit peut être d’une épreuve, Une attaque des abysses pour affaiblir celui qui entretient le feu..

    (attention voici une théorie personnel) Le vieux roi de Fer (un homme) possède l’âme de gwen( les 4 rois ont un fragment de l’âme de gwen donc il ne peu s’agir d’eux), on retrouve Ornstein le vieux tueur de dragon mais plus avec des attaques électrique mais des attaques ténèbres, Donc il semblerait être maudit. J’en conclue que gwen et ses chevaliers sont des hommes mais ne sont pas humains car ils n’ont pas d’humanité mais plutôt des dieux grâce à leur grandes âmes. Donc dans dark soul1 le pygmée ne peut être le première homme mais peut être le première humain (avec des péchés dont ceux qui ont été cité précédemment) . Je pense qu’il s’agit de Manus car il existait des hommes mais a sont réveille les humanité sont apparue dans les abysses et se sont répandu.

    Voici mon analyse si vous avez des commentaires, je serai content de les avoirs.

  16. Un grand merci pour cette fine analyse tout comme celle que tu as fourni sur Dark Souls premier du nom. J’y vois un peu plus clair sur l’intérêt du Pygmée et l’importance que les dragons primordiaux exercent sur le monde. De mon coté, j’ai pris un grand plaisirs à jouer à Dark Souls premier du nom, à Demon’s Souls et à Bloodborne, mais en revanche, j’ai eu un peu de mal avec le second opus. D’un coté, je le trouvais sympathique, avec une ambiance toujours très soignée, pourtant, je le trouvais à la fois trop simple en terme de difficulté avec des pièges trop sadiques rendant le jeu parfois inégal. Mais peut être que je dois m’y attarder d’avantage pour bien l’apprécier ^^’ Mais je me pose une question idiote, mais y aurait-il un lien possible avec Demon’s Souls et Bloodborne avec la série des Dark Souls ? Après tout, l’un des personnage du DLC d’Artoryas, celui de Chester fait vraiment penser à un personnage de Bloodborne tout comme certains éléments des autres jeux tel que les fauteuils roulants très atypiques. Bref, merci encore pour ce super travail 😉

    • Non il n’y a pas de lien entre Demon’s Souls, Dark Souls et Bloodborne. Au mieux je vois ça comme des clins d’œil, des références de « créateur », un peu comme si les mogs dans les Final Fantasy étaient les dragons rouges des Souls. (j’exagère, mais tu vois le truc)

      Pour Chester, comme le DLC a été fait par l’équipe avant qu’elle ne parte bosser sur Bloodborne, c’était peut-être un « délire » du moment.

  17. Salut, je viens de lire ton analyse et je la trouve vraiment bien et éclairante sur le jeu :).je suis en train de faire ce dernier et justement et j’ai une autre théorie sur le lien avec le premier jeux que j’aimerais te soumettre.

    En fait, je pense que le deuxième jeux prend place après les événements du premier, mais que le feu à en réalité été éteins. l’age des ténèbres et des humains à alors commencé et au fur et à mesure du temps, des royaumes sont apparut et on disparue. Trois royaumes nous intéresses : Drangleic qu’on ne présente plus, le royaume de la forteresse oublié et de la forteresse de fer (dont les noms sont donné par le chef du serment des sonneurs de cloche, mais que j’ai oublié ^^). Ce qu’on présente comme juste drangleic dans le jeu serait en fait la combinaison de ces trois royaumes dévastés.

    Bref, le feu était éteins depuis longtemps, mais la princesse du royaume de la forteresse oublié (la pécheresse) s’est mis en tête de raviver la premiére flamme . cette dernière devait se marier avec le fils du vieux roi de fer (le sonneur de cloche dit qu’il y a un befroie pour la princesse et un pour le prince) et reçu son soutien dans cette tache. Elle réussis à raviver la première flamme, créant le foyer du chaos qui engloutit la forteresse de fer, transformant ses habitant en démons. Pour sauver le royaume, Myrha, la femme du vieux roi de fer combattit les démons, exécutant ceux qui en devenait, empoissonnant les champs de la vallée des récoltes pour tenter de les asphyxier, avant de se rendre compte qu’elle en devenait un à son tour. elle se fit donc décapitée pour eviter de se transformé, mais au final échoua et devint la reine funeste.

    bref, le royaume avait sombré et la pécheresse s’enferma dans l’éminence du pêchée. mais voila, le feu était ravivé, les lord soul réapparurent et trouvèrent des possesseurs. A ce moment Nashandra apparut, fragment de manus, voulant mettre fin au nouvel age du feu. Pour cela, elle manipula le roi Wendryck, lui faisant récupérer les éléments nécessaires au rituel sur les ruines de Lordan (la terre des géants). La chute du royaume et ensuite comme tu l’as décrit.

    Pendant des année, Nashandra tenta de mettre fin au nouvel age du feu de la même façon qu’avait pris fin le premier : en envoyant des mort vivant en pèlerinage sur les terres des lord souls. Cependant, elle fut au final vaincu par le joueur qui par ces actes permit de maintenir le nouvel age. Cependant, il s’agit d’un age du feu sans dieu, où les hommes sont juste protégé par la première flamme.

    Du coup le jeu montrerais un aspect cyclique du monde de dark souls. le feu finit inexorablement par s’éteindre, renforçant les ténèbres qui veulent le détruire, mais au final quelqu’un voudra forcement raviver le feu, et ceci éternellement.

  18. Et les âmes ?

    Point primordial du récit: d’où viennent ces âmes ? Comment se fait-il que le joueur ait la capacité d’absorber des âmes comme un liquide vital ?

    Après, difficile d’interpréter Dark Souls II, qui résonne plus comme un mythe ou une épopée épique, aux sens multiples et libres d’interprétation. Je ferai bien un lien entre l’histoire de Dark Souls II (je ne connais pas Dark Souls I, je n’y ai pas joué) avec ces sortes de paraboles, de mythes ou de légendes que racontaient les conteurs arabes aux enfants (ou adultes) et dont le dénouement n’était jamais parfaitement précis…

    A quand un article sur Demons’ Soul, pourtant volet antérieur et lié aux Dark Souls ?
    Surtout que beaucoup d’éléments d’interprétations des deux volets (Dark Souls I et Dark Souls 2) se retrouvent dans Demons’ Soul… (Hérésie !!!)

    Demons’ soul, Demons’ soul !

    • A mon sens, les âmes représentent la puissance d’un individu. Un costaud détiendra davantage d’âmes qu’un être fragile. Puis le joueur augmente de niveau avec les âmes, et devient par conséquent plus puissant à chaque palier. De plus, je pense que chaque « personnage » de l’univers des Souls peut absorber les âmes, pas seulement le joueur.

      Pour l’univers de Demon’s Souls (et des 2 Dark Souls d’ailleurs), j’ai écrit un livre sur le sujet. Cela n’exclue pas le fait que je fasse un jour un article sur le site, mais ça pourrait t’intéresser : http://www.thirdeditions.com/rpg/38-livre-jeux-video-dark-souls-9791094723098.html

  19. Bonjour,

    Je pense qu’un élément trop oublié est l’existence en parallèle de milliers de chosen one. Chaque joueur en représente un. Par certains côtés les carcasses représentent les choisis qui ont abandonné et sont une métaphore des joueurs qui ne terminent pas le jeu. En effet, on ne perd pas Dark Souls orsqu’on meurt (comme d’autres jeu ou il faut alors reload), mais uniquement lorsqu’on abandonne.

    L’histoire de DarkSoul pourrait alors exister en parallèle des milliers de fois, sous des milliers de déclinaisons légèrement différentes, mais en gardant toujours les éléments principaux. DS1 ne s’est pas produit avant DS2, mais « ailleurs », et en même temps c’est la même histoire. DS3 fait la synthèse puisqu’on y affronte le boss cumulant les caractéristiques de milliers de « champion de la flamme ». Enfin les liens entre ces univers sont perméable, et de temps on glisse d’un univers à l’autre, pour aller affronter ou aider un autre joueur ou un PNJ. La réalité peut être différente dans cet autre univers (cfr Anor Londo dans DS1 qui peut être lumineuse ou sombre). Peu importe car ils existent tous. Je pense même avoir entendu parler d’un système qui rendait les mondes plus ou moins sombre selon les résultats globaux des joueurs dans le monde….

    Que pensez vous de cette vision du monde de DS?

  20. Si le Roi Vendrick est le héros du premier Dark Souls, il aurait pu gouverner le royaume de Drangleic, et en faire un refuge pour les morts vivants, ce qu’il est lui même. A la fin du premier Dark Souls, le héros peut choisir entre laisser perdurer l’âge du Feu ou démarrer l’âge des ténèbres. En supposant qu’il est effectué ce choix, il est logique que les Ténèbres soit dominantes en Drangleic, toujours si le Chosen Undead est Vendrick. Dans Dark Souls 2, il est dit que Drangleic est un royaume transitoire entre le monde des vivants et celui des morts. Donc tous les humains normaux que vous rencontrer n’ont rien à faire là, s’ils ne sont pas Carcasses! Et étrangement, ce sont ceux là même qui souhaite la chute de Vendrick. Les humains se sentent supérieurs par nature, alors sûrement que les humains de Drangleic cherche un pantin pour qu’ils puissent accéder aux commandes du Royaume : Vous. Ils vous encouragent à massacrer les soldats de ce royaume. Mettons nous à la place du Roi Vendrick et de la Reine Nashandra : un homme, épaulé par leurs ennemis humains (selon cette théorie), qui réduit à Néant les gens de son royaume pour un motif imprécis et illusoire : rompre une malédiction éternelle. Mettons nous à la place de la Reine : elle a décidé de l’arrêter, de VOUS arrêter. Ce qui peut expliquer que c’est elle qui passe à travers la brume pour vous affronter. Mais vous êtes le boss de fin, et une fois n’est pas coutume, les boss gagnent le plus souvent. Et c’est ce que vous avez fait. Mais pour Nashandra pas de Feu, pas de Malédiction, en bref, elle meurt définitivement. Imaginez que vous n’avez pas de régénérations et qu’un boss revient encore et encore : c’est impossible de le battre. Après votre victoire, vous devenez le nouveau Roi de Drangleic, comme l’avais sûrement fait le Chosen Undead du premier opus avant vous.

  21. Bonjour Sylvain.
    C’était pour préciser (aucune vérité, je ne Ha détiens pas plus qu’un autre, simplement une appréciation personnelle) qu’au Japon, la Forteresse de Fer, nous la considérons comme une métaphore…

    Un égo démesuré qui en vient à de lui-même, se précipiter à sa propre destruction (ici imagé par la lave).

    Comme dit « combien l’égo humain à engendré de Forteresse de Fer ? « … Ce qui entend quelques part, combien ont, de par leur égo , engendrés leur propre destruction ?

    D’où l’image d’une forteresse qu’un roi bien trop ambitieux, eut l’idée de bâtir non pas de pierre, mais de fer… Ce qui sous son propre poids (celui de son ambition) amena inéluctablement à descendre au milieu du foyer la plus ardent qui soit….

    C’est en tout cas ce que je plupart des joueurs japonais y ont compris (faire un tour sur les forums ou articles).

    Sachant que DKS 2 est lors le plus apprécié et joué au Japon.

    En tout cas je me régale encore à lire vos chroniques, c’est un super taf (j’adore aussi vos livres !) un grand merci à vouq pour votre partage de cette passion et ce travail exemplaire…
    Votre livre à être un des premiers que j’ai acheté en France et à participé à mon étude de la langue. C’est bien plus facile quand le sujet traité nous passionne .

    Et je pense que DKS 2 est chronologiquement après le 3. Il y a bien des éléments qui nous le sous entendent d’après mon humble et maigre avis.

    Très bonne continuation à vous !

    Et si peux me permettre, est-ce que une suite il y aura sur les chroniques /articles /analyses de Dark Souls 3 ?
    Merci bien !

    • Bonjour Niko !

      Merci pour votre message, ça fait chaud au cœur !

      Et c’est intéressant votre point de vue sur la forteresse de fer, ainsi que la métaphore intimement lié à votre bagage culturel. Autant de peuples et de traditions, autant d’interprétations plus ou moins évidentes, je trouve ça passionnant, et renforce encore plus ce côté « universel » apposé au lore des Souls.

      Pour un nouvel article sur les Souls, disons que j’ai vraiment tout dit dans les 2 volumes de Dark Souls – par-delà la mort (le second traite de Dark Souls 3 dans son intégralité, DLC compris, si vous ne l’avez pas lu), donc pour le moment c’est pas vraiment prévu 🙂 mais sait-on jamais, si de nouvelles théories voient le jour, ça pourrait m’intéresser !

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