Final Fantasy VII – Crisis Core

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Ayant acquis récemment une vieille peusseupeu, je me suis tout de suite attaqué à la préquelle de Final Fantasy VII. J’avais très envie de retrouver les personnages du jeu phare de Squaresoft (à l’époque), de me replonger dans cette ambiance si particulière liée à Midgar, aux matérias, à la Rivière de la Vie, aux membres du SOLDAT et à la dévastatrice Shinra, et surtout en apprendre plus sur ce magnifique personnage qu’est Zack : le héros de Crisis Core.

Classe.

Pas de doute on nage en plein fan service tout au long de l’aventure, et l’émotion est bien présente à chaque apparition d’un personnage connu. Les cinématiques sont sublimes bien que trop rares à mon gout. En effet, la plupart des cut scenes sont réalisées avec le moteur du jeu. Même si ce n’est pas moche, ça fait de suite moins classe. Les graphismes sont assez réussis tout de même, on sent que la psp en a dans le bide et que Square Enix a fait un effort pour maitriser la chose. C’est fluide, le trait est fin et les effets de lumière sont convaincants. Rien à redire sur la partie technique, c’est du bon boulot. Bémol en revanche sur le design général, très gris, très fade. Ok lorsque l’on est à Midgard je veux bien que ce soit un environnement sans couleur, mais tout le jeu est comme ça et on a juste l’impression d’évoluer dans des décors sans charme, sans âme. De plus les donjons sont super mal foutus, enchainant couloirs sur couloirs, allers-retours insupportables et level design plus que risible. Ce n’est franchement pas glorieux. La palme revenant quand même au dernier donjon, labyrinthique et ennuyeux au possible. Cela permet au moins de nous achever après une aventure déjà très moyenne.

La belle Aerith… Un jeu qui mise sur la nostalgie.

Crisis Core possède en fait deux défauts qui plombent complètement le plaisir de jeu. Le premier se situe au niveau du gameplay qui rend l’aventure très lassante. En effet, le système de combat en temps réel n’arrive pas du tout à convaincre. Si au début on découvre le principe, pas forcément mauvais sur le papier, on déchante rapidement lorsque l’on s’aperçoit que pour gagner un combat il suffit simplement de tapoter un bouton et faire une esquive de temps. Aucune tactique, presque pas besoin de magie sauf parfois un sort de soin ou de feu pour donner du style… A chaque combat, une sorte de roulette tourne en continue en haut à gauche de l’écran. Il y a dessus les différents personnages du jeu et lorsque trois sont alignés, une limite se déclenche. Chaque limite a ses avantages (soin, rapidité et puissance, magie dévastatrice, etc.) et en général elle signifie la fin du combat. Le problème c’est que l’on se tape une vidéo, pas forcément courte, et il est impossible de la zapper. Bref on tape, on tape, on tape et hop une limite se déclenche (c’est totalement aléatoire), on attend, puis on retape s’il reste du mob dans les parages. Mais c’est lourd, vous n’imaginez même pas ! Selon les résultats de la roulette (elle tourne durant tout le combat), on peut également monter de niveau ou être invulnérable pendant un court moment, lancer une invocation ou un coup spécial. Tout est aléatoire donc. La roulette fait son truc de son côté, pendant qu’on appuie continuellement sur le bouton d’attaque, et ce jusqu’à la fin du combat, voire du jeu en fait. Passionnant non ? De plus, il y a énormément de combats. La construction du jeu est faite en longs couloirs, et les combats sont disséminés tous les dix mètres environ. Bon courage !

Un combat comme tant d’autres. On note au passage un environnement avec des couleurs !

Le second point noir de cette préquelle à Final Fantasy VII, c’est son scénario. Je ne sais pas, mais les concepteurs sont partis dans un trip auquel je n’adhère pas du tout. Cela dit peut être que vous y trouverez votre compte mais ça ne vole vraiment pas haut. Pourtant il y avait matière à faire quelque chose de bien couillu, voire d’intéressant avec l’univers de ce Final Fantasy et ses personnages charismatiques et tourmentés. Mais non. Toute l’histoire du jeu tourne autour d’une métaphore plutôt sale, tirée d’une pièce de théâtre tout aussi dégueulasse intitulée Loveless. Le pire c’est que la plupart des éléments sont incompréhensibles ! C’est du grand n’importe quoi. Ca se veut compliqué, mais on ne sait pas pourquoi car l’histoire est terriblement classique. En plus elle n’amène strictement rien à l’histoire d’origine (qui était excellente, il faut le rappeler). On note quelques futiles liens avec Dirge of Cerberus, paru sur Playstation 2, qui est un autre épisode de la compilation Final Fantasy VII mais à part pour le fan hardcore de cette compilation (il y en a ?), c’est juste inutile. Le seul passage vraiment sympa de Crisis Core, c’est celui repris des flashbacks de Final Fantasy VII. Mais bon on connaît déjà l’histoire, pas de surprise au rendez-vous. Cela dit, revivre ces quelques scènes allume la petite étincelle nostalgique. On ne peut pas tout lui reprocher non plus !

Il y a quand même pas mal de nouveaux personnages dans cette préquelle.

Deux défauts importants donc, qui annulent complètement le charme qu’aurait pu avoir cette production psp. Malgré ça, le soft possède quand même quelques qualités, notamment sa partie technique comme vu au début de l’article, mais également sa musique. C’est Takeharu Ishimoto qui s’est collé aux compositions. Bon personne ne connaissait ce mec, il avait auparavant travaillé dans l’ombre avec Shimomura (Legend of Mana) et Sakimoto (Vagrant Story) : grosso modo des mentors de qualité. Personnellement j’ai trouvé que ses compositions et arrangement sur Crisis Core étaient plus que réussis. Ce mec a du talent, c’est indéniable. Il nous fournit un boulot de grande classe et je suis assez curieux de savoir comment il va évoluer dans le futur. Il avait matière avec les arrangements des pistes composées à l’époque par Uematsu sur Final Fantasy VII mais non seulement c’est bon, voire très bon, mais il se paye le luxe d’inventer de nouvelles mélodies toutes aussi belles les unes que les autres. Petit bémol cependant sur les musiques des combats, mais c’est surtout dû à l’overdose tout au long du jeu. Le reste est excellent, tout simplement.

Durant les combats, l’écran se fige pour déterminer si une limite avec Sephiroth va se lancer, ou pas.

Mon premier jeu psp se révèle donc être une vaste blague, un piétinement sans vergogne d’une licence géniale. Cela me fout vraiment une boule au ventre. Le fan service a beau être bien présent, on s’ennuie ferme tout du long. Heureusement la durée de vie n’est pas très importante, sauf si vous décidez de faire les quelques trois cents missions annexes. Oui vous avez bien lu, des centaines de missions sont disponibles depuis le menu Elles n’ont aucun but si ce n’est parcourir encore des couloirs dans des environnements ternes, et affronter des monstres tous les trois pas. Bref je pourrais aussi parler du système d’équipement de matérias foireux au possible, mais je sens que je vais m’énerver. Je préfère m’arrêter là et vous déconseille vivement d’acheter ce Crisis Core. Au pire achetez l’OST du jeu, elle vaut vraiment le coup par contre. A bon entendeur !

Les boss ne demandent malheureusement pas vraiment plus de tactique qu’un ennemi de base.

10 réponses à “Final Fantasy VII – Crisis Core”

  1. Tiens je découvre ton blog avec un billet de qualité.

    En fait, il faut bien voir que FF7 Crisis Core est un jeu fait pour les fans.
    En effet, Square ayant refusé un remake de FF7 version HD la solution trouvée fut un entre deux et là en l’occurence d’une préquelle à l’histoire.
    Dans l’idée et étant fan de FF7, j’étais vraiment motivé. Je ne sais plus si j’avais acheté la PSP pour ca à l’époque mais ca m’avait bien motivé. Toujours est il que le système de combat qui clignotte dans tout les sens en martelant toujours le même bouton ne m’a pas attiré. Façon gentille de dire que ca m’a même clairement fait chier.
    Quand à l’histoire ? Je n’ai pas fini le jeu et ne me souviens plus vraiment de l’histoire, c’est dire si ca m’a marqué. J’y rejouerais peut être dans quelques temps histoire de le finir mais j’ai été un peu blazé par ce jeu et son manque d’intérêt.

    Après, il ne faut pas oublier que la cible de ce jeux étaient les fans purs et durs qui souhaitaient quelque chose à se mettre sous la dent … Parce que ce que j’ai oublié de mentionner, c’est qu’à la sortie de la PS3 Square a fait une belle vidéo de FF7 en version HD … Je pense qu’avec ça en tête tu comprendras mieux pourquoi pas mal de gens les attendaient au tournant ( j’en faisais partie en toute honnêteté ).

    Pour finir, perso j’ai craqué ma PSP par la suite ( techniquement on dit pandorisé ) pour avoir l’émulateur PS1 et jouer à FF7. C’est d’ailleurs par ce biais que je l’ai fini pour la première fois ( j’avais été jusqu’au dernier boss il y a bien des années … ). L’émulation sur PSP fonctionne vraiment pas mal. Qui plus est tu peux émuler la Snes et un certain Secret of Mana est jouable dessus ^^

  2. Merci pour ton commentaire (en plus tu es le premier à commenter le blog, tu gagnes donc… au moins toute ma sympathie :p ) !

    Je l’attendais également au tournant ce Crisis Core, pour à peu près les mêmes raisons que tu cites. Je suis un grand fan de la licence, et plus particulièrement du septième opus (même si ce n’est pas mon préféré, mais c’est un autre débat 🙂 ) donc je devais surement attendre trop de l’épisode psp… M’enfin il est là et je le trouve globalement raté.

    Mais comme tu le dis, ça n’empêche pas de relancer l’opus original et revivre cette aventure extraordinaire !

  3. Premier commentaire ? Aille tu ne fais pas ta pub assez ^^
    Je te conseille de t’inscrire sur twitter. Ajoute moi sur twitter ( @t3kr0m ) et je t’indiquerais quelques personnes tenant un blog jeux vidéos.
    Certains sont sérieux et ont des entrées aux events blogueurs ( équivalent des events presse quasiement maintenant ).

    Sinon bon courage, je rajoute ton blog dans mes bookmarks.

  4. Un meilleur épisode de la compil’ FFVII que Dirge of Cerberus par exemple. Bercée par le thème « Price of freedom », la fin est magnifique et prend bien aux tripes. Un must!

  5. Je n’y pas beaucoup touché, mais le peu que j’ai vu ne m’a pas donné envie.
    D’autant moins après avoir vu le film Advent Children qui, disons le clairement, pue complètement du cul.

    En outre, cette compil ne me semble pas faite pour les fans. Je ne sais pas comment en tant que fan du génial FFVII on peut apprécier à fond le film et, au moins au niveau des jeux, Dirge (que j’ai fait entièrement lui).

    Non, je pense au contraire que cette compil a été faite pour ratisser le jeune public n’ayant pas connu FFVII, mais ayant lu partout et tout le temps que FFVII était extra (pas démérité). J’ai du mal à voir la chose autrement même si tous les goûts sont dans la nature.

  6. Je vais défendre ce jeu un peu.

    La fin, la mort de Zack, est tout bonnement magnifique.
    C’est attendu, on le sait depuis le début qu’il va mourir. Et on assiste dans ce jeu à l’évolution d’un personnage, et à son destin en sachant pertinement qu’il n’y aura pas de bonne fin… Et ça fait quelque chose. (même la structure en chapitre, contestable, semble vouloir aller dans le sens de ce destin que l’on ne peut pas changer)

    Je suis d’accord que le gameplay est limite moisi, je suis d’accord que les décors sont ternes, que les missions n’ont absolument aucun interet.
    Je rajoute que cette mode du « j’ai la SuperTropMéga classe sur tous les plans, lors des cut scènes » est chiante aussi. (mais sur ce site, que j’aime beaucoup au passage, vous semblez ne pas défoncer FFXIII qui abuse carrement de cette façon de mettre en scène ses personnages acharismatiques, à grand coups d’orgasmes quand on voit des fleurs ou qu’on gigotte son nunchaku…)

    Enfin en gros, c’est vraiment pas le jeu du siècle, mais la fin mes amis, la fin !!!!!

  7. En effet la fin est une de celle qui m’a le plus pris aux tripes. Et qui s’achève sur le générique final qui met une claque musicale comme j’en ai rarement eu.
    Le reste du jeu il faut s’accrocher… Je ne le recommencerai pas, mais je suis nostalgique de cette sensation d’héroïsme, de perte, de destinée inévitable, lorsque je l’ai terminé.

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