Firewatch – quand la lumière du soleil embrase l’écran

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Firewatch fait partie de cette étrange vague de jeux, dite « walking simulator ». Certains titres ont déjà été abordés sur chroniques-ludiques.fr, comme le récent Oxenfree ou Gone Home, qui, rappelons-le, avait démocratisé le genre en 2013. Et si vous n’êtes pas familier avec le concept, le voici résumé en quelques mots : du point de vue d’un personnage, vous explorez (en marchant, de préférence) un univers à priori inconnu, et tentez de vous l’approprier, tout en discutant avec d’autres personnages, eux aussi inconnus, au grès de nombreux embranchements de dialogues ou de situations. Peu de scènes d’action, peu de réflexion de manière générale, mais des choix constants, intimes, et surtout une observation primordiale de l’environnement, pour essayer de comprendre ce que le jeu veut nous transmettre. Les walking simulator restent globalement lents, souvent dotés d’une direction artistique convaincante, et, enfin, d’un doublage irréprochable.

Firewatch, c’est tout ça, sans faute et sans débordement.

Le lieu ? Two Forks, dans la Shoshone National Forest, Wyoming, à quelques kilomètres de Yellowstone, célèbre et gigantesque National Park des Etats-Unis. Loin de la foule de touristes, Two Forks demeure un endroit perdu dans la nature, isolé de tout, cependant parcouru par quelques trails (sentiers) qu’il faudra sillonner. Un vrai walking simulator au sens « randonnée » du terme !

Les personnages ? Cette fois-ci, ils ne sont que deux à dialoguer. Hank, le joueur, et Delilah. Un tête-à-tête osé, intriguant même, car il se déroule uniquement via un talkie-walkie. Les deux protagonistes ne se rencontrent pas, et pourtant, leur relation convainc sans problème. Une complicité qui s’installera au fil de l’avancée, portée par une écriture et des acteurs aussi sincères que touchants.

La direction artistique ? Chaleureuse. Les couchers de soleil sont magnifiques, embrasant littéralement l’écran comme un feu à la fois indomptable et grandiose. A tel point que parfois, on se surprend à imaginer que le titre, Firewatch, pourrait secrètement signifier « contemple le feu magistral de la lumière du soleil et apprécie la beauté de la Nature » !

Firewatch se présente donc comme un walking simulator des plus classiques, mais aussi des plus réussis. Une belle preuve qu’une histoire simple et bien racontée (ici, une rencontre) peut autant persister dans les esprits qu’une œuvre alambiquée, par ailleurs moins accessible. De plus, Firewatch mise sur un contexte crédible, et notamment le passé de son personnage principal, que l’on découvre au travers d’un premier acte aussi sobre que perturbant, et pour lequel il reste difficile de ne pas ressentir un peu d’empathie.

Afin d’éviter les spoilers dans cet article, nous reviendrons, au travers d’un futur papier, sur les détails du récit et de la narration, qui font que l’alchimie fonctionne. En attendant, procurez-vous Firewatch, et appréciez l’expérience. Baladez-vous dans cette splendide région du Wyoming, faites connaissance avec Delilah, et, enfin, car il faut bien un but à tout ça, surveillez les feux de forêt. Une expérience sincère et accessible à tous, qui fait un bien fou dans ce monde ultra violent.

 

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2 réponses à “Firewatch – quand la lumière du soleil embrase l’écran”

  1. J’ai entendu dire que c’était un jeu vraiment intrigant et qui vaut la peine d’être joué ! Je n’ai pas encore eu l’occasion de me le procurer. J’espère pouvoir le faire très bientôt !

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