Et si PES était redevenu un bon jeu de foot ?

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Dans cette chronique, vous ne lirez pas de « PES est meilleur que FIFA ». Vous ne lirez pas non plus un comparatif détaillé des deux références vidéoludiques du ballon rond. Non, on va simplement parler de ce que propose Pro Evolution Soccer 2016 cette année, soit un jeu au gameplay solide et particulièrement agréable à jouer. Pour cela, nous allons parcourir trois portraits de joueurs, ingame et manette en main. Pour autant, ce ne sont pas des attaquants rapides qui enchainent les buts, ni des colosses qui assurent la dernière ligne de défense. Non, aujourd’hui nous allons mettre en avant les milieux de terrain, trop souvent oubliés des jeux de foot, au profit d’ailiers fulgurants, mais qui font désormais le sel de ce PES 2016.

 

Pirlo, la passe assurée
pes2016-pirloPirlo est l’un de ces milieux indispensables qui mènent le jeu avec brio. Toujours la passe parfaite qui aboutit sans problème, et pourquoi pas qui ouvre le jeu pour un potentiel but. Le contrôle de ce joueur se montre des plus intuitifs. Toujours le bon appui, ainsi qu’une possession de balle tout juste incroyable. Si les possibilités se ferment en attaque, une passe en retrait pour trouver Pirlo sera un mal nécessaire pour relancer le jeu. Un joueur pourtant peu rapide, mais précis et imprenable.

Gerrard, la frappe directe
pes2016-gerrardL’ancien capitaine de Liverpool est connu pour ses tirs, aussi puissants que lointains, qui mettent souvent en danger les gardiens de buts adverses. Dans PES 2016, il endosse aussi très bien ce rôle de support arrière, car au-delà d’une bonne défense, ses redoutables frappes inquiètent l’adversaire. Et si ce n’est pas au fond des filets, le gardien détourne le boulet de canon, soit sur un attaquant qui n’aura plus qu’à pousser le ballon, soit en corner, annonçant une nouvelle occasion de but. D’ailleurs, les milieux défensifs du jeu se montrent souvent très efficaces sur les tirs de loin. En effet, il est facile de faire tourner le ballon jusqu’à ce qu’un espace s’ouvre un peu en retrait, favorisant une passe et un tir fracassant, souvent dans les nuages, parfois mieux cadré. Et avec Gerrard, c’est généralement dans le cadre.

De Jong, la défense brutale
pes2016-de-jongAprès le passeur tranquille, le frappeur en force, voici le nerveux qui court partout et défonce tout le monde. Cette édition 2016 de PES colle vraiment bien à la réalité, et arrive à retranscrire les comportements avec une grande réussite. Oui, De Jong est également un boucher dans le jeu. De plus, les arbitres ont tendance à être placides, sifflant rarement les fautes et ne sortant quasi jamais de carton. Au milieu de ce laxisme perturbant, De Jong fait le ménage. Il est partout. Indispensable en défense, le voilà qui monte pour aider ses coéquipiers qui mènent l’attaque. Un joueur de ce calibre apparait alors comme un atout indiscutable lors de chaque action qu’engage l’équipe.

 

Vous l’aurez compris, les concepteurs aux commandes de ce PES 2016 ont mis l’effort sur les milieux de terrain, qu’ils soient défensifs ou offensifs. D’ailleurs je ne vous ai pas parlé d’Iniesta, mais il est juste incroyable une fois le ballon dans les pieds. Lamela, plutôt ailier je vous l’accorde, fait aussi la différence, avec un pied gauche en or et des dribbles qui laissent sur le carreau la plupart des défenseurs. Le feeling, manette en main, reste agréable en toute circonstance, bien que différent selon le profil du joueur contrôlé. Par ailleurs, en contrôlant un bonhomme dont le nom et les points forts sont encore inconnus au bataillon, on se surprend, après quelques touches de balles, à distinguer ce fameux profil, et ainsi adapter son comportement sur le terrain. Le gameplay reste naturel au final, et tout le monde se montre important aux moments clés du match. La force de PES 2016 est là : miser sur l’équilibre d’une équipe, et non sur les capacités d’un ou deux joueurs qui à eux seuls vont mettre à mal les adversaires. Les exploits solos existent, oui, et les joueurs d’exception font parfois la différence en jeu, mais globalement, une équipe bien équilibrée pourra faire face à n’importe qui.

Un peu comme ce qu’il se passe dans le sport, en quelque sorte.

 

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