Octopath Traveler 2

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RPG à l’ancienne, un tas de personnages, une OST magnifique, une accroche visuelle atypique et aguicheuse alliant nostalgie avec une certaine modernité, le premier Octopath Traveler avait vraiment tout pour me plaire. Même le côté multi-histoires, avec sa brochette de personnalités a priori intéressantes, me faisait de l’œil. Malheureusement, le jeu m’était à l’époque (2018) tombé des mains au bout d’une quinzaine d’heures. Malgré toutes ses qualités sur le papier, j’avais trouvé l’expérience particulièrement soporifique. De manière générale, les problèmes de rythme, des conversations aux combats à rallonge, en passant par un level design vraiment peu inspiré, m’avait complètement laissé sur le côté de l’aventure. Des aventures même, ce serait plus juste. En effet, au travers de ses personnages Octopath Traveler proposait une série d’histoires sans aucun lien entre elles. On passait d’un personnage à l’autre, chacun suivant indépendamment sa quête, même au sein d’un groupe. Sentiment étrange, qui m’avait surpris, et plutôt dans le mauvais sens…

Eh bien, voilà un portrait bien négatif du premier volet ! Avec du recul, il semble que j’avais découvert le jeu en m’attendant à autre chose. Je l’aurais sans doute davantage apprécié à une autre période, avec un autre état d’esprit, un phénomène que j’évoquais dans un précédent article. Je vous raconte ça pour une raison très simple : j’aime beaucoup le second volet, alors qu’il reprend trait pour trait les caractéristiques de son prédécesseur, en les améliorant toutefois au passage.

Home, Sweet Home…

Dans Octopath Traveler 2, bien que certains dialogues soient parfois pénibles et inintéressants, les histoires de chaque personnage se montrent toujours passionnantes. Les chapitres ne sont pas très longs et s’enchainent aisément. En suivant les indications de niveau recommandé pour les accomplir, le jeu parait très linéaire dans un sens, mais la variété des personnages est telle que l’on ne ressent pas vraiment de lassitude. Pourtant, sauf rares exceptions, chacun des chapitres à une structure vraiment similaire, par moment redondante. Toujours une introduction, par des dialogues ou des aller-retours parfois lourdingues, puis un court donjon, un boss et une conclusion. Tous les chapitres contiennent néanmoins un twist, qui relance sans cesse l’intérêt que l’on porte au personnage. Cet aspect est vraiment réussi, d’autant que le jeu est dans l’ensemble bien écrit !

Les coffres sont faciles à trouver, en faveur du rythme !

L’aspect voyage, et plus spécifiquement celui du voyageur (Octopath Traveler pour les « Huit Voyageurs », si vous ne l’aviez pas) propose d’ailleurs une approche intéressante dans l’écriture. Certes, les liens au sein du groupe de personnages sont parfois vraiment artificiels, même si quelques scénettes ou passages en duo viennent ponctuer l’aventure, pour un résultat au final peu crédible. Mais l’individu, le voyageur, sa quête, tout cela se place vraiment au cœur du récit, c’est ce qui marque. Au travers des huit personnages se voient dépeintes tout un tas de réflexions et de situations diverses, teintées d’émotions ou d’une certaine philosophie, à la fois simple et efficace.

Les quêtes secondaires, que je trouvais absolument insipides au début du jeu, puisqu’elles ne consistent qu’à ramener des objets à certains personnages, font en réalité partie de cet étonnant aspect centré sur le voyageur. En effet, les objets à ramener ici et là sont souvent situés très loin du départ de la quête. Si bien qu’au bout de quelques dizaines d’heures, on ne sait plus qui a demandé quoi – les quêtes annexes restent assez nombreuses sans être envahissantes – et ce n’est plus que le hasard des rencontres qui « comblent » les requêtes. Un objet, ou un savoir-faire, a été glané sur le continent à l’ouest, et il va bénéficier à un habitant de l’autre continent, désormais heureux qu’un voyageur en ait fait la transmission. Les marchandises, les informations, les compétences et globalement la connaissance circulent ainsi à travers le monde d’Octopath Traveler 2, et ce grâce au joueur et son équipe. De fait, on tend vers l’amélioration générale du quotidien des habitants, même de régions reculées, à travers les pérégrinations de nos voyageurs qui dispensent petit à petit leur savoir dans le monde.

Certaines séquences sont magiques.

Pour le reste, tout à été amélioré dans ce second volet d’Octopath Traveler, à défaut de grands changements. Le système de combat est plus nerveux, grâce à la vitesse que l’on peut désormais doubler. On ne s’éternise plus sur les combats de base et on réfléchit toujours autant face aux boss ! Enfin, sur la forme, tout est vraiment magnifique, autant pour les yeux que les oreilles. Parcourir le monde, découvrir de nouveaux horizons, est toujours un immense plaisir. Un plaisir de voyageur.

Cet article sur Octopath Traveler 2 a été réalisé avec une version fournie par l’éditeur.

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