South Park le Bâton de la Vérité – Entre RPG et FDP

3 minutes de lecture


South Park en RPG ? Qui plus est développé par Obsidian (Star Wars KOTOR, Pillars of Eternity, …) ? Un mix improbable, mais qui n’aura pas tardé à attiser ma curiosité, étant fan à la fois de la série satirique et du genre RPG.

Heureusement, l’univers South Park a parfaitement été capté par les développeurs d’Obsidian. Des détails, des références, des clins d’œil partout. Partout ! Un vrai régal pour ceux qui connaissent bien le dessin animé. Ce qui est d’autant plus drôle et réussi, c’est que l’histoire du jeu, orientée fantasy et RPG classique, s’incruste naturellement dans le quotidien de la petite ville du Colorado. Ainsi, magiciens et elfes existent au milieu de la vie tranquille des habitants du coin. L’idée géniale derrière ce phénomène réside dans le fait que tout est orienté autour de jeux d’enfants, qui font une sorte de jeu de rôle grandeur nature super sérieusement, opposant ainsi la troupe (l’armée?) de Cartman, déguisé en magicien, à celle de Kyle, chef des elfes.

L’histoire nous place dans la peau d’un nouvel arrivant à South Park, que l’on peut bien entendu créer de toutes pièces. Pour se faire de nouveaux amis, il commencera par rejoindre le clan de Cartman. Le début du jeu est d’ailleurs franchement moyen, d’une mollesse à toute épreuve. Cela permet de s’immerger doucement dans le concept, mais tout de même, cela reste un peu long à mon gout. Surtout vu la (très) faible durée de vie de l’aventure. Enfin, passons. Une fois passées ces premières quêtes en demi-teinte, South Park – Le Bâton de la Vérité se révèle vraiment surprenant. L’essence de la série nous crache au visage, avec toute la démesure, la crasse et la dérision qui lui est propre. Sous des apparences pourtant classiques, chaque nouvelle quête vous en fera voir de toutes les couleurs. Ainsi, pour recruter le groupe des « filles » vous passerez, entres autres, par une séance d’avortement abracadabrantesque, puis par un séjour « surprenant » passé au Canada (je n’en dis pas plus). Cette quête à priori anodine finit par partir dans tous les sens ! Les situations sont souvent très drôles, parfois immondes, mais toujours dans le ton et les références de la série.

Côté quêtes annexes, elles se montrent également blindées de références. En revanche, à jouer elles sont nettement moins prenantes… Entre la quête Fedex (apporter des trucs aux gens) et celles où il faut se débarrasser de quelques rats au fond d’une cave, on sent pourtant bien la critique du RPG moyen, mais South Park tombe finalement dans son propre piège, ne proposant en réalité que peu de quêtes annexes vraiment sympa dans le lot.

Le système de combat est plutôt bon, basé autant sur du pierre-papier-ciseaux que sur un timing serré. Rien de révolutionnaire cependant, et j’ajouterais qu’il faut absolument jouer en expert pour espérer un peu de challenge, pourtant toujours trop bas. Le jeu est beaucoup trop simple, c’est dommage !

South Park – Le Bâton de la Vérité est un jeu sympathique, pas trop compliqué, pas trop long (un peu trop court même) et, surtout, un régal pour l’amateur de la série. Les auteurs d’Obsidian se sont tout permis, ce qui correspond tout à fait au ton d’origine. Avec un tel concept, impossible d’aller trop loin, ce qui pose la question de « pourquoi y-a-t-il eu censure en Europe ? ». Bordel de merde.

Eviter la censure

Si vous souhaitez jouer sans la vilaine censure qui balafre les versions consoles de South Park – Le Bâton de la Vérité, jetez plutôt votre manette sur la version PC, qui respecte le matériau (crado) d’origine.

,

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *