Rayman Origins : retour à la 2D du bonheur

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Rayman Origins est un véritable retour aux sources, pour une série qui fête cette année ses vingt ans ! Certes, le jeu qui nous intéresse aujourd’hui est sorti en 2011, mais il demeurait nécessaire d’introduire le sujet en mettant en avant cette volonté de la part d’Ubisoft Montpellier, de revenir aux origines : le jeu de plateformes. Et en 2D s’il vous plait.

Quelle 2D ! Le jeu se montre vraiment magnifique de bout en bout, où la fluidité règne en maitre absolu. Ainsi, cette dernière est mise en honneur par des animations propres et une aventure sans le moindre temps mort. Pour la peine, Ubisoft Montpellier en a profité pour mettre en avant son outil interne, l’UbiArt Framework, qui servira plus tard à la réalisation de Rayman Legends, Child of Light, ou encore Soldats Inconnus : Mémoires de la Grande Guerre. En tout cas le résultat est bluffant, preuve irréfutable que les artistes paraissent loin d’avoir dit leur dernier mot en ce qui concerne la 2D. Les différents environnements affichent un thème particulier, jungle, désert, banquise, village de pêcheur, nuages, et j’en passe. Des décors qui tranchent, sur des ambiances graphiques pas franchement originales, mais dont la direction artistique reste cohérente, en plus d’être formidable et généreuse.

Tous les mécanismes inhérents à Rayman, et plus globalement aux jeux de plateformes 2D, se retrouvent dans Rayman Origins. La maniabilité est parfaite, tout simplement. Le feeling du contrôle du personnage apparait d’une justesse presque insolente. A vrai dire, même les passages sous l’eau sont agréables à parcourir. Un comble pour un jeu du genre ! Chaque saut devient ainsi une petite satisfaction manette en main, et il faudra savamment doser ces quelques bonds pour espérer vaincre l’extraordinaire level design imaginé par l’équipe de Montpellier. Pas d’inquiétude cependant, la difficulté va crescendo, et les divers mouvements s’apprennent sur le tas. En revanche, passé la moitié du jeu, les niveaux se révèlent nettement plus corsés et la plupart des sauts ou des actions devront être réalisés avec la plus grande précision. Tout y est étudié avec le plus grand soin. Le level design devient ainsi l’ennemi numéro un du jeu. L’affrontement est constant, et surmonter les derniers niveaux exigera alors la plus grande concentration. Et comme tout est bien fait, les checkpoints se montrent suffisamment nombreux pour ne pas trop s’affoler. Et que dire des coffrapattes ? Ces passages, qui ne durent pas plus d’une minute à passer, vous prendront pourtant un temps fou. Le but : rattraper un coffre (avec des pattes, donc) en déroulant un niveau qui va à cent à l’heure, où tout s’effondre et où le moindre mouvement raté équivaut à tout recommencer. Du par cœur, un peu, mais surtout du rythme.

Le rythme, voilà l’élément principal de ce Rayman Origins. Voilà le facteur qui place un jeu de plateformes classique, même si parfaitement maitrisé, au rang d’excellent jeu de cette génération. Tout est ici une question de rythme. La musique entrainante le rappelle à chaque instant, le (ou les) joueur semble motivé par celle-ci, puis part à l’aventure en fredonnant la mélodie. L’ambiance musicale fout la patate, c’est indéniable, et on se surprend à tenter le diable, manette en main. On se surprend à parcourir le niveau avec une certaine vitesse, sur le rythme de la musique et miracle, ça fonctionne ! Le mode Time Attack dévoile alors toute sa saveur, et toute l’ingéniosité du level design évoqué plus haut. L’ensemble démontre une redoutable maitrise de la part des concepteurs. Rien n’est laissé au hasard, rien n’enfreint le rythme diabolique de Rayman Origins.

Seul ou à plusieurs, Rayman Origins est une valeur sûre, un renouveau du jeu de plateformes en 2D. Une baffe graphique dans la tronche qui plus est, mais une baffe rythmée et enjouée.

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