Duke Nukem Forever, babes & guns

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En stand by depuis des années, Duke Nukem Forever est finalement sorti l’été dernier. Le monde du jeu vidéo était fébrile, le voici enfin. Finalement, vu les premiers tests plutôt réservés, je l’avais acheté à moindre coût lors d’une promotion Steam très alléchante. J’avais espéré avoir ce jeu depuis la première vidéo diffusée lors de l’E3 1998 ! Et bien c’est chose faite. En 2011, je peux dire « J’ai terminé Duke Nukem Forever ».

Bon, je vous préviens tout de suite, le jeu est merdique. J’ai rarement vu pareil ratage, et pourtant j’en ai testé des mauvais jeux… Cela me fait d’autant plus de peine que l’attente fut longue et que Duke ne méritait pas un tel carnage. Tout ça pour ça ? Vraiment ? Même en le commençant avec l’esprit « ça va être un bon petit jeu old school », j’ai vraiment été déçu.

Youpi, il est sorti !

 

Le mauvais gout, vous connaissez ?

C’est moche, mais Duke est devenu un gros beauf. Pratiquement toutes les répliques sont ratées. J’avais vraiment de la peine car je sais que ça a bien fait rire le mec qui les a pondues… Il n’y a vraiment pas grand-chose à sauver dans ce pot pourri de tout ce qui peut caractériser le mauvais gout. J’avoue quand même avoir ri quelques fois face à un Duke toujours aussi décontracté face aux évènements, mais globalement ça fait très, très mal d’assister à tout ça. Le côté sexy dévie rapidement en porno à peine suggéré, et les vannes du Duke fusent mais 1) se répètent trop souvent, 2) sont parfois hors sujet (des vannes random peut être ?) et 3) manquent de punch ! On sent une vague inspiration de Duke Nukem 3D, mais impossible d’approcher le quart de fun que ce dernier procurait. Bref, c’est fait à la vite, comme le reste du jeu.

Cette phrase m’a bien fait marrer !

 

Level-design ? C’est quoi cette chose, ça se mange ?

Duke Nukem Forever, c’est un peu l’antinomie du level-design. Un comble quand on voit celui de l’ancêtre, bien plus subtil et pourtant plus vieux de quinze ans. Ici, on se contente de traverser un couloir géant durant une dizaine d’heures. Un boss de temps en temps mais rien ne vient vraiment déranger la tranquille avancée du Duke dans des niveaux dénués de toute surprise et autre chemin détourné… A aucun moment vous ne trouverez deux portes ouvertes ou une façon différente de résoudre un problème (j’ai failli dire une énigme). Au bout d’une heure, on se fait chier. Heureusement quelques phases de shoot bien violentes sont disséminés ici et là, dans le but de nous réveiller surement. Enfin, ce n’est pas la panacée non plus, il suffit juste d’appuyer sur le bouton de tir et viser les machins qui apparaissaient à l’écran et ce, jusqu’à la fin du niveau. Très évolué, isn’t it ? House of the Dead était plus fun !

Le premier boss du jeu et des gros flingues, mais un ennui profond.

 

Un gameplay pur et dur

Comprendre : un gameplay épuré de bonnes idées et rigide comme un gamer en cours de gym (oui c’est un fait, les gamers ne sont pas souples). Encore un coche loupé, en somme. Le gameplay de Duke Nukem Forever a lui aussi 15 ans de retard dans les pattes. Les effets des armes sont à côté de la plaque, aucun ressenti en course, en saut, en nage, rien. Il y a trois ennemis différents et à peu près autant d’armes et de stratégies pour les combattre. Les mises à mort, depuis un QTE bien moderne par contre (la seule mauvaise idée de notre époque à ne pas inclure dans leur jeu, ils l’ont fait !), sont grotesques et toutes les mêmes. C’est mauvais, je ne vous raconte même pas ! Mention aux phases en Monster Truck (vous savez les gros 4×4 américains) aussi grisantes que lorsque vous allez faire vos courses à Carrefour. En plus c’est long, lourdingue au possible et sans aucune saveur (comme faire les courses en fait). Bon courage !

Un élément de gameplay que vous n’utiliserez jamais. Beaucoup d’ennemis volent dans les airs…

 

Bon, et les babes dans tout ça ?

Rien à redire là-dessus, elles sont bien foutues. C’est peut être les seules à être modélisées correctement, sans la truelle. On ne peut plus leur donner de fric par contre, mais elles montrent déjà leurs seins donc tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Hum…

 

Lego Duke Nukem

Mais ça devient n’importe quoi ces titres ! Juste un mot pour dire que la jauge de vie du Duke est en fait une jauge d’égo, et il faudra faire des trucs marrants pour l’augmenter. Pisser, s’admirer dans un miroir, jouer au flipper, etc. Certaines augmentations d’égo sont quand même bien pensées (d’autres sont très beaufs, cf. le premier paragraphe) mais je n’ai toujours pas très bien compris comment était gérée cette jauge. Quand elle est vide, l’écran devient rouge et tu te dis « merde je vais mourir », sauf qu’en fait tu peux encore encaisser pas mal de coups dans cet état avant le game over fatidique ! Très étrange comme comportement je trouve, mais soit.

Gagner fera monter votre ego. Ce jeu a l’air fun, mais en fait pas du tout !

 

Et le scénario ? Il est bien ?

Haha. Non.

Bon courage, cette phase en Monster Truck est bien lourdingue.

 

Inutile d’expliquer encore le pourquoi du comment, Duke Nukem Forever est un amoncellement de choses à ne pas faire dans un jeu vidéo. Même pas old school, même pas un hommage pour les fans (le Duke bourrin et macho n’existe plus), cette production Gearbox Sofware est un ratage complet qui ne mérite pas votre attention ni votre temps. Désolé pour le coup de gueule et la mauvaise foi (ce FPS a des passages funs tout de même), mais je pense que ce Duke Nukem Forever aurait mieux fait de rester à l’état de fantasme de fan, idéalisé dans les esprits de chacun, plutôt que de sortir dans cet état déplorable. Le Duke ne méritait pas ça.

Au final, écrire cet article m’aura plus défoulé que de jouer au jeu…

 

Qualités

  • Les reprises des musiques de Duke Nukem 3D
  • Les bonus en fin de partie

 

Défauts

  • A peu près tout
  • Mais surtout le level-design immonde
  • Et l’orientation très beauf qui fait peine à voir

 

Note globale : 1/5

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3 réponses à “Duke Nukem Forever, babes & guns”

  1. Bien malheureusement, tu as raison… Après les premiers moments, tout heureux de remettre les pieds dans les rangers du Duke, LE Duke, quelle déception j’ai ressenti sur la durée! C’est mou du début à la fin, à part quelques sursauts très occasionnels, et la plupart du temps pas drôle.

    • Hello Alphajet et merci pour ton retour !

      Soit dit en passant (et qui n’a rien à voir avec cet étron de Duke Nukem Forever), j’aime bien l’esprit et la philosophie de ton site 😀

  2. wouah t’es dur quand même et je ne le trouve pas si raté que ça moi :/ j’aime ce petit coté cochon je lui donnerais quand meme un 4/5

    Mais j’admets que je n’ais pas joué au 1 …

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