Batman Arkham Asylum, oeuvre aimée et respectée

6 minutes de lecture


Batman Arkham Asylum incarne tout ce que l’on attendait de cette licence et de ce mythique super héros. Fini les adaptations vidéoludiques plus ou moins bancales sur le sujet, et place au seul, à l’unique représentant digne de ce nom. Vous incarnez LE Batman, et affrontez les véritables supers vilains de la série, le tout avec un respect de la licence tout simplement hors norme. Un jeu qui fait plaisir aux fans, pour faire court.

La découverte du terrain de jeu est impressionnante.

 

Batman, le Joker et autres comparses

Le titre du jeu indique explicitement l’endroit où se déroule l’aventure. Ici, point de Gotham City foulé sous les pas du chevalier noir. Au mieux, un vague décor d’arrière plan qui nous le rappelle. Non, cet épisode se passe uniquement sur l’île d’Arkham, complexe morbide regroupant asile psychiatrique, prison, manoir ou encore un jardin botanique en piteux état. L’histoire démarre sur la capture du Joker par Batman (j’ai vraiment envie de l’appeler Batou), qui l’emmène sur l’île afin de l’incarcérer définitivement. Un début très classique, qui doit correspondre environ à la (cent ?) quarante-troisième arrestation du fou en costume mauve et qui, par la même occasion, nous rappelle déjà un tas de souvenirs de la saga. Le joueur prend le contrôle de Batman au moment où ils arrivent tous deux dans l’asile. Commence alors l’excellent prologue du jeu, dans lequel on conduit le Joker à sa cellule. Premier constat : c’est beau et le design des personnages est aussi réussi que mature. Deuxième constat : le Joker est complètement barge et les répliques qui fusent mettent directement dans l’ambiance. Mention toute particulière au doublage, français cette fois-ci, car ce sont les doubleurs de la série animée qui ont repris les personnages d’Arkham Asylum ! C’est juste génial. Ecouter les tirades du Joker avec la voix connue et si particulière de Pierre Hatet ajoute un fort cachet nostalgique à une ambiance déjà très fidèle à la licence. Voila. La première chose que je me suis dite en attaquant Arkham Asylum c’est « Putain, ça c’est vraiment Batman ». Je n’en dirais pas plus sur l’intrigue mais elle aurait pu faire un bon épisode de la série animée par exemple. Classique et prévisible, la trame n’est pas vraiment le point fort du jeu. Seules les interventions de supers vilains secondaires viendront pimenter l’avancée dans le scénario. Le reste, ce n’est pas vraiment passionnant à vrai dire. Heureusement, il y a les phases d’exploration qui font la différence.

Mais regardez-moi cette tête de psychopathe !

 

Samus Wayne

Dans Batman Arkham Asylum, l’exploration pourrait s’apparenter à un erzatz de Metroid. Cela fait rêver dit comme ça, non ? Grosso modo, le monde est ouvert et il est possible de visiter la plupart des lieux de l’île dès le départ. Cependant il vous faudra des équipements bien spécifiques pour aller à certains endroits : une bombe pour casser un mur ou un appareil pour hacker les grilles de sécurité par exemple. Au départ vous êtes à poil, ou presque, et l’obtention de ces différents gadgets se fera au fur et à mesure de votre avancée dans le jeu. Le concept Metroid, en moins complet une fois sur le terrain. Le revers de la médaille de ce principe, c’est qu’il nécessite pas mal d’allers-retours dans chaque endroit. C’est un peu lourd à force mais, heureusement, ce n’est qu’à la fin du jeu que l’on s’en aperçoit ! Contrairement à Rage, je ne pourrais mettre ce point en tant que défaut car cela passe à peu près inaperçu une fois dans l’ambiance. De plus, les déplacements sont assez rapides et la carte plutôt bien foutue (pour une carte). Ajoutez à cela plus de deux cents d’objets cachés dans le décor, totalement annexes mais qui amèneront à des scènes intéressantes, et je vous le dis en clair : vous ne vous ennuierez pas.

Il faudra utiliser la vision de Batman pour dénicher raccourcis et objets.

 

La déclaration d’amour à Bob Kane

En parlant d’annexes à débloquer, les fans seront aux anges. Ce jeu est un véritable hommage au background créé au fil des différentes époques qui ont jeté un regard sur l’homme chauve-souris. Au cours du jeu, vous débloquerez les biographies de tous les personnages importants de la série. Beaucoup de supers vilains, plus ou moins loufoques, mais également les quelques alliés de Batman sont présents dans cette liste on ne peut plus exhaustive. Un petit speech de présentation pour chacun, quelques enregistrements sonores trouvés dans l’asile pour certains, un historique d’Arkham et pas mal de surprises vous attendent dans ces bonus. C’est un pur régal, tout simplement.

Les biographies sont vraiment intéressantes à découvrir.

 

Un Batman à la sauce Matrix

Question combats, ils sont classes et plutôt réussis dans l’ensemble. Un léger ralentit tout en finesse vient clore les affrontements, alors que les dents des ennemis volent encore en éclats. Un bouton pour taper, un bouton pour contrer et une manipulation peu pratique pour esquiver et voila, l’explication des combats est terminée ! Je plaisante. Il y a quelques subtilités, notamment contre certains boss, mais ça ne vole quand même pas bien haut. En revanche, là où c’est bien foutu et cela rejoint un des points forts du reste du jeu, c’est que l’on a vraiment l’impression d’incarner le seul et unique Batman. En tout cas la puissance des coups portés est bien celle du chevalier noir. Si la plupart des combats ne sont qu’une formalité, certains passages sont assez hardus. Je pense notamment aux salles remplies de gardes armés de fusils qui ne feront qu’une bouchée de vous si vous tentez l’approche frontale. Un peu d’effort et de jugeote seront nécessaires dans certains cas, surtout dans le mode de difficulté le plus élevé.

J’te pête le torax, bitch !

 

Malgré le ton monochrome de la direction artistique et l’histoire pas folichonne, Batman Arkham Asylum s’impose tout de même comme la meilleure adaptation en jeu vidéo de la vie secrète de Bruce Wayne. Je n’ai pas encore fait Arkham City, sa suite, mais j’ose penser qu’elle est du même acabit. En tout cas le respect de l’œuvre est frappant, on sent que les développeurs aiment vraiment cette licence, et ils en ont fait un truc pas trop dégueulasse pour une fois.

 

Qualités

  • Un bel hommage à la licence Batman
  • Le doublage
  • L’exploration et les énigmes d’Edward Nigma

 

Défauts

  • C’est gris
  • Histoire peu passionnante
  • Combats classes mais superficiels

 

Note globale : 3.5/5

________________________________

 

,

7 réponses à “Batman Arkham Asylum, oeuvre aimée et respectée”

  1. Très bon choix de musique de fond ^^

    A dire vrai, il faudrait que je m’y essaie un jour à ce Batman. Pas que je sois spécialement fan de lui, ni même de comics, mais je dois bien admettre que j’ai toujours adoré les super vilains qui peuplent son univers. Et là, en terme de super vilains, on a l’air servi et montré sous un jour bien sombre et fou, une vraie bonne folie psychopathe. Je dois bien admettre que si c’est le cas, ça me suffirait pour parcourir le jeu sans être spécialement frustrée du caractère peu passionnant de l’histoire… De toute manière, un comics en terme d’histoire pure et dure, ça ne m’a jamais vraiment passionnée donc bon, ça ne me changera pas trop 😛

  2. Moui, mais le Joker est quand même bien au dessus du lot. Je ne dévoilerai pas ici l’identité des autres supers vilains présents dans le jeu, mais ils ne sont pas tous foufous non plus. Par contre leur design bute, mais quelque chose de bien !

  3. Ouah, 3,5/5, t’es dur… J’aurai facilement mis 4 voir 4,5 pour ce jeu qui, s’il n’est pas exempt de défauts, a réussi à me happer dans son univers.
    J’ai particulièrement apprécié le sens du détail et la volonté de créer un univers cohérent, et le fait d’avoir un jeu au final assez facile m’a permis de progresser sans frustration. J’attends avec impatience d’avoir le temps de faire Arkham City. Un jour, peut-être…

    • Oui, 3.5 c’est un peu dur vu la qualité du jeu. Mais si j’ai été plus que passionné au début du jeu, je dois avouer que je me suis un peu fait chier passé la moitié du jeu. Les environnements gris et le manque de surprise au niveau de l’histoire ont eu raison de moi ! Mais bon ça reste un jeu quand même bien au dessus de la moyenne.

      Quant à Arkham City, j’ai eu plus ou moins l’overdose avec Asylum donc je suis pas prêt de recommencer. Mais pourtant le concept de ville ouverte me tente assez pour un Batman… 🙂

  4. Torment m’a fait essayer le début du jeu, effectivement c’est prenant! On est immédiatement dans l’ambiance et comme tu dis, j’ai eu l’impression que ça retranscrivait bien Batman, héros puissant mais pas invincible, qui peut certes cogner dur mais doit quand même privilégier les attaques surprise
    Mais j’aurais probablement pas le temps d’en voir la fin 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *