XCOM : Enemy Unknown, 20 ans après, que devient la série ?

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Les extra-terrestres attaquent la Terre ! C’est sur ce poncif tellement pré-11 Septembre que se base ce remake du tout premier épisode de la série UFO, sorti en 1994 pour ceux qui n’étaient pas nés (20 ans, déjà…). Un remake à qui l’on a donné beaucoup plus de visibilité avec une sortie simultanée sur PC, Xbox 360 et PS3. Soit dit-au passage, ce test ne concerne que la version PC et je n’ai aucune idée de ce que peut donner une maniabilité à la manette. Cependant, et vu l’accueil reçu, je ne me fais pas trop de soucis pour le support console ! Parlons PC, donc.

Le centre de contrôle ! Votre écran préféré.
Le centre de contrôle ! Votre écran préféré.

 

Toi méchant extra-terrestre, moi gentil XCOM

Mais un gentil pas forcément américain pour une fois, même si l’esprit l’est bien, lui. En effet le jeu se déroule sur toute la surface du globe et on peut baser le siège de XCOM, la brigade secrète anti attaque extra-terrestre (le mec qui a mis au point ce service secret avait vu juste…), sur un continent de notre choix. J’ai donc cliqué sur l’Europe. L’Europe. Depuis 1799, on n’avait pas vu ce terme dans un jeu vidéo. C’est donc chose faite ! Mais trêve de plaisanterie, car dehors, il y a les méchants et il faut efficacement se préparer pour contre la menace terro… euh, extra-terrestre.

Chaque recherche menée par les scientifiques apporte son lot de bénéfices.
Chaque recherche menée par les scientifiques apporte son lot de bénéfices.

 

XCOM, ou les petits papiers du gestionnaire

Pour cela, vous allez apprendre à gérer tout un tas de paramètres pour ne pas voir les pays alliés tomber un à un sous le joug extra-terrien. Vous allez donc devoir embaucher du scientifique, pour mener à bien des recherches sur de nouvelles technologies, des améliorations structurelles ou psychologiques, de l’ingénieur, pour fabriquer des armes, des avions ou des salles d’interrogatoires pour les ennemis capturés, recruter de la chair à canon, qui en réalité n’en sera pas car chacun va monter en grade et devenir une véritable machine à tuer du p’tit vert, les armer, et, enfin, optimiser la couverture satellite dans les pays voisins pour mieux gérer la crise. Et il va falloir la gérer cette crise, car les bestiaux en face ne sont pas des tendres et un pays qui chute n’est plus un pays qui donne de l’argent à la fin du mois. Le nerf de la guerre c’est l’argent (et les troupes, mais on y reviendra) et une part de revenu en moins, ça fait toujours râler. On est capitaliste, où on ne… non, on l’est forcément dans ce jeu. XCOM : Enemy Unknown est en grande partie un jeu de gestion, donc gardons l’argent tant qu’il y en a dans les caisses des autres. Bref, vous aurez cent trucs à gérer durant cette phase de gestion, où le temps s’écoule petit à petit. A côté de ça, il vous faudra contenir toutes les attaques des extra-terrestres, défendre les civils, récupérer du matos sur les épaves des vaisseaux, et bien d’autres hostilités que je ne révèlerai pas ici. Pour cela, vous devrez former des troupes de soldats aussi suréquipés que biens dans leur peau, puis les envoyer sur le front. A partir de là, démarre une toute autre phase de jeu, cette fois ci au cœur de l’action.

Chaque fin de mois, un bilan, une note et des sou-sous.
Chaque fin de mois, un bilan, une note et des sou-sous.

 

Prends ton flingue, ton armure et tes compétences

Nouvel écran de jeu, celui des affrontements. Vous contrôlez les soldats de votre escouade dans un système de tour par tour. Déplacement, puis action, et ce pour chacun des personnages. Du très classique, mais heureusement aussi efficace que stratégique. Vous pouvez vous mettre à couvert, utiliser telle ou telle compétence de soutien, lancer une roquette ou une grenade de temps en temps, prendre à revers un ennemi ou tout simplement vous mettre en mode « vigilance » (dès que j’le vois, j’le bute). Une pléthore de possibilités, face à des ennemis aussi réactifs que dangereux. Il va falloir jouer fin et précis, car la mort d’une de vos recrues est définitive, et si cela devait arriver, vous seriez bon à former un petit nouveau dans l’équipe. Inutile de préciser alors que la mort d’un gradé fait très mal à l’équipe. Les soldats blessés sont également hors combats et souvent soignés pendant plusieurs jours à leur retour de missions. Il faut donc bien surveiller l’état de santé de chacun avant de ne se retrouver qu’avec des rookies, face à une armée d’extra-terrestre assoiffés de sang. Le déroulement des affrontements est vraiment stratégique et chaque mouvement, chaque tir, devra être murement réfléchi avant d’agir.

Un affrontement parmi bien d'autres.
Un affrontement parmi bien d’autres.

 

Malheureusement, ces phases « au cœur de l’action » ne sont pas non plus très variées. Passée la quinzaine d’heures (tout de même), on a fait le tour des cartes, une dizaine à tout casser qui tournent en boucle,  et des situations de combat. Le stratagème est souvent le même. Chaque soldat a une classe bien particulière qui va servir dans une situation bien particulière. Le seul point délicat à gérer arrive finalement lorsque vos meilleurs atouts sont blessés et qu’il faut aller sur le champ de bataille avec de la chair fraiche ! Cependant, il existe plusieurs modes de difficulté pour corser un peu la chose, et, surtout, un excellent mode de jeu « homme de fer » où vous n’avez qu’une seule sauvegarde automatique du début à la fin. L’erreur de choix se paye, la mort est définitive, sans retour en arrière. Voila de quoi pimenter les parties des plus valeureux joueurs !

La première mission de récupération d'otage.
La première mission de récupération d’otage.

 

Ce XCOM : Enemy Unknown m’a donc bien emballé jusqu’à sa dernière ligne droite, où j’ai commencé à apercevoir les limites de ses systèmes de jeu. Heureusement, quelques heures plus tard, et un donjon final absolument atroce, les crédits défilaient sur une excellente musique, et je n’ai finalement pas trop souffert de la redondance soulevée dans cette chronique. La durée de vie est très correcte. Vous pouvez jouer à votre rythme et à votre niveau sans aucun problème. Tout est paramétré pour passer un bon moment. C’est difficile de reprocher à ce jeu beaucoup de choses ! Un excellent remake, en somme.

 

Qualités

  • Jeu de gestion assez complet
  • Un côté stratégique placé au cœur des affrontements
  • Mise en scène et environnement sonore réussis
  • Retrouver un XCOM aussi réussi après tant d’années

 

Défauts

  • Redondant sur la fin
  • Techniquement pas terrible
  • Terne
  • Objectifs parfois obscurs
  • Mon soldat « héros » avait une moustache :/

 

Note globale : 4/5

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3 réponses à “XCOM : Enemy Unknown, 20 ans après, que devient la série ?”

  1. Mais il y a de grands héros à moustache! Magnum par exemple ! 🙂

    A part ça j’ai 2 amis qui me disaient qu’ils auraient apprécié un mode coopération. Pourquoi pas pour un prochain épisode, le remake de Terror from the Deep peut être 😉

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