Dragon Quest IX

10 minutes de lecture


Un nouveau Dragon Quest, c’est toujours émouvant. Concurrent historique de Final Fantasy, il a su garder ses us et coutumes vieillots mais efficaces et de temps en temps porter un regard sur les nouveautés technologique. Si Dragon Quest VII était le premier épisode en 3D (et le VIII en « jolie » 3D), ce neuvième opus s’ouvre cette fois-ci au multijoueurs et au online !

La quête dont vous êtes le héros

Ouverture au monde oblige, le héros de l’histoire c’est vous et uniquement vous. L’avancée du scénario ne se fait plus autour d’une équipe mais du personnage que vous allez créer. Attention, cela ne veut pas dire que tout ce que vous connaissez des Dragon Quest est chamboulé, mais juste qu’il n’y a qu’un personnage principal pour l’intrigue. Ne vous inquiétez pas, tout ce qui fait le charme de ses prédécesseurs est présent dans cette épisode : des personnages secondaires attachants, un tas de petites anecdotes à régler pour avancer, bref une histoire classique mais efficace qui vous fera traverser de part et d’autre le monde de Dragon Quest IX.

 

L’ambiance est toujours bon enfant, sans jamais tomber dans le niais.

 

Concrètement, vous incarnez un ange gardien rattaché au village de Cherubelle. Vous avez un mentor sage et protecteur, des objectifs de mec sympa et un certain nombre de villageois en danger ou soucieux qu’il faudra aider. Le contexte est plutôt original malgré tout, et vous aurez à voyager entre le Paradis et le monde des humains, avec toute la dimension spirituelle qui va bien. Pas d’inquiétude, si le début est un peu mou, il y a rapidement des rebondissements bien placés (on est dans Dragon Quest tout de même, il y a des bonhommes avec un certain savoir faire derrière ce jeu), des méchants gentils et des méchants très méchants qui arrivent. On navigue en terrain connu. Même si durant les cut-scènes il n’y a qu’un personnage au lieu d’une équipe soudée, et bien ça reste vraiment du pur Dragon Quest. J’adore.

Vous allez chercher des fyggs (fruits sacrés) pendant 80% du temps.

 

Un vieux gameplay pour un « nouveau » concept

Si l’histoire se focalise sur votre modeste personne, cela ne veut pas dire que vous serez seul tout au long de l’aventure. Vous pouvez, certes, mais l’avancée de sera pas de tout repos ! Des compagnons pourront vous accompagner, et ceux-ci pourront être d’autres joueurs ! C’est un peu la grosse nouveauté de cet épisode. Avec Internet, vous pourrez jouer avec d’autres personnes dans le monde entier. Un concept révolutionnaire et tout nouveau donc… enfin pour la série Dragon Quest ! Trêve de plaisanterie (j’adore cette série en plus), vous pourrez jouer et avancer avec d’autres gens, leur faire des mimiques coolos et occire du slime en tout impunité. Pour les moins sociables (comme moi) et/ou ceux qui désire vivre une aventure « à l’ancienne » (comme moi), le jeu laisse évidemment la possibilité de créer son équipe soi-même. Jusqu’à trois combattants virtuels peuvent intégrer vos rangs, et cela devient un véritable enfer quand on doit les nommer puis leur donner une tronche parmi tous les choix possibles. Avis aux amateurs de customisation !

Le monde est très agréable à parcourir. Ici, le royaume des Cieux !

 

Pour les combats, rien de bien neuf à l’horizon. Du RPG classique au tour par tour : des attaques, des magies, des aptitudes, des fuites loupées et trois objets que personne n’utilise jamais. Bref tout va bien. Là où ça devient intéressant, c’est le système de classes. Vous (et les membres fictifs de votre équipe) pouvez changer de classe à tout moment en vous rendant dans l’Abbaye des Vocations. Il existe un grand nombre de classes plus ou moins originales avec lesquelles il faudra jouer pour augmenter l’efficacité de l’équipe. Chaque classe correspond à cinq domaines de compétence, quatre pour des armes (ces domaines peuvent se retrouver dans d’autres classes) et un spécialisé. Lorsque que vous montez d’un niveau, vous pourrez attribuer des points à ces domaines et atteindre certains paliers qui débloqueront des nouvelles aptitudes. Le truc génial la dessous, c’est que même si vous changez de classe, vous garder les aptitudes acquises ! A vous de mixer les points forts et défauts de chaque type de combattant pour faire l’équipe parfaite. Cependant j’ai constaté deux points qui gâchent un peu le tableau. Premièrement, la répartition de l’expérience est étrange. Lorsque que vous changer de classe la première fois, vous retombez au niveau un. Pas grave me direz vous, vu les monstres qui rodent dans le coin ça va vite remonter. Et bien non, l’expérience est répartie selon les niveaux de chacun. Ceux qui ont un plus haut niveau auront plus d’expérience en fin de combat, tandis que les bas niveaux recevront une misère. Bref à part si toute l’équipe a un niveau bas (et équivalent), vous allez en mettre du temps pour faire du level up ! C’est un choix de répartition de la part des concepteurs, mais personnellement je trouve ce système assez moyen. Changer de classe devient plus ou moins une perte de temps car le leveling est très long et fastidieux. Deuxièmement, l’ergonomie est atroce. Pour changer de vocation, il faut écouter le prêtre énoncer toujours la même chose, choisir sa classe (logique), assister à la transformation et, enfin, revoir tout son équipement. Si vous souhaitez changer de classe toute votre équipe, il faut dérouler ce processus quatre fois de suite. C’est lourdingue au possible, même si on s’appelle Dragon Quest et qu’on fait ça depuis 30 ans.

Nouvelle vocation annoncée !

 

Puisqu’on y est, un mot sur l’Alchimarmite qui se paye le luxe d’être ergonomiquement encore moins pratique que le changement de classe ! Déjà cette fonctionnalité n’est présente que dans une seule ville du jeu au lieu d’être une jolie option de menu « Alchimie » accessible à tout moment. Peu importe, avec le sort Téléportation, on y est en trente secondes. Là où ça devient carrément désagréable c’est quand on découvre que les objets équipés de peuvent être fusionnés ! Obligé de quitter l’Alchimarmite, d’ouvrir l’inventaire et enlever les équipements puis repartir dans les méandres de l’alchimie pour avoir à disposition tous ses objets et toutes les possibilités. C’est anti-ergonomique à souhait et je trouve ça peu défendable en 2011 ! Copie à revoir.

Vos potes les anges. J’adore le trait d’Akira Toriyama.

 

Un contenu énorme

Si l’histoire principale vous tiendra éveillé pendant une quarantaine ou une cinquantaine d’heures, le reste n’est pas à négliger non plus. Dragon Quest IX peut se vanter de proposer un contenu gigantesque et en faire le tour vous demandera plusieurs centaines d’heures. Hop, petite revue des choses à faire :

  • Exploration : le monde créé pour ce jeu est assez classique mais il contient un tas de cachettes et d’objets plus ou moins rares. En effet, les objets nécessaires à l’alchimie, et donc à la création d’équipements puissants, sont disséminés aux quatre coins du globe. Des moyens de transports sont mis à votre disposition pour découvrir tous ces endroits. Je me suis vraiment senti l’âme d’un aventurier quand j’ai trouvé un gisement de cristaux blancs au fin fond d’une forêt glacée ! Découvrir le monde est une activité passionnante dans Dragon Quest IX ! Petit bémol, j’aurai aimé rencontré quelques monstres rares au cours de mes pérégrinations, les ennemis n’étant pas très variés sur le continent…
  • Quêtes annexes : plus d’une centaine de missions secondaires sont disponibles. Celles-ci sont variées, à défaut d’être vraiment passionnantes. En effet, il faudra de la patience pour réaliser la plupart d’entre elles. Tuer une dizaine de monstres sur un coup critique qui sort une fois sur quinze, trouver cinq objets super rares, créer par alchimie un artefact puissant mais aux composants peu communs, etc. Personnellement, je n’ai pas du tout été emballé par ces quêtes. Au début c’était marrant et cela permettait de découvrir une autre facette du jeu, mais tout devient rapidement n’importe quoi et la seule façon de les accomplir est de « farmer » des heures et des heures.
  • Cartes au trésor : nettement plus sympathiques que les quêtes annexes, les cartes au trésor apparaissent au tiers de l’histoire principale environ. En gros vous avez un bout de carte du monde et une croix sur un papier, et il faudra la retrouver parmi tous les endroits visités. Une fois arrivé sur les lieux, vous traverserez un donjon généré aléatoirement jusqu’à un boss franchement pas évident à tuer ! Tout l’intérêt vient du fait que vaincre ce boss vous donnera des objets très rares, voire d’autres cartes au trésor à rechercher. Vous pouvez revenir l’affronter et gagner d’autres trucs. Bref c’est très additif et il y a un certain challenge.
  • Post game : une fois l’histoire principale terminée, un tas de lieux se débloquent et libre à vous de continuer l’aventure. Certaines quêtes annexes continuent même la trame originale pour les plus curieux. Le challenge est assez haut et vous devrez bien configurer vos classes et votre inventaire pour espérer avancer.

Voila, il y a largement de quoi faire dans Dragon Quest IX pour les plus téméraires ! Tout n’est pas forcément intéressant mais chacun y trouvera son compte, j’en suis sur.

 

La carte du monde de Dragon Quest IX. Vous voulez du voyage ?

 

Bref, si vous cherchez un excellent RPG sur Nintendo DS, Dragon Quest IX est sur la liste des privilégiés. Certains l’ont boudé à cause d’un côté MMORPG trop prononcé, détrompez vous, l’esprit Dragon Quest est bien conservé. Il y a des changements et des nouveautés, certes, mais rien n’est fondamentalement bouleversé. Il est possible de faire ce jeu de manière classique, avec son équipe et ses vieilles sensations « Dragon Quest ». De plus les graphismes sont très réussis pour de la DS (on reconnaît de suite le trait d’Akira Toriyama) et malgré les quelques ralentissements le jeu s’en sort bien d’un point de vue technique. Cerise sur ce gâteau déjà bien copieux, on voit l’équipement porté directement sur les personnages ! Mangez-en, c’est du bon.

Aller, une photo du jeu in-game quand même !

Qualités

  • Le contenu gargantuesque
  • Les graphismes
  • L’esprit des Dragon Quest conservé malgré les nouveautés
  • Les cartes au trésor

 

Défauts

  • Quelques ralentissements dans les villes
  • Les quêtes annexes et le farming général
  • L’ergonomie de certaines fonctionnalités
  • Le jeu aurait du sortir sur console de salon (mais le X arrive sur Wii)

 

Note globale : 4/5

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6 réponses à “Dragon Quest IX”

  1. Bonjour,
    Ce RPG n’est pas d’une difficulté élevé. J’ai jusqu’ici joué en solo et non on-line sur DS (Live box 2 incompatible avec le protocole Wi-fi de la DS trop ancien) mais maintenant tout est résolu avec la 3DS qui est compatible avec le WPA. 😉

  2. Ton test reflète bien mon opinion sur DQ IX.
    Un jeu que j’ai vraiment adoré et même dévoré en solo.

    Vraiment solide même s’il est old school je pense que c’est un must have de la portable de Nintendo…

    • Yep, il faut corriger les idées reçues de « DQIX c’est du MMORPG, c’est d’la merde! ». L’esprit de la série est bien là et c’est juste un plaisir de parcourir cet univers (seul ou accompagné).

  3. Bonjour,
    J’ai n’ai toujours pas le temps de jouer en mode on-line. Faute de temps. 🙁 Cela dit, je ne regrette pas mon achat de l’an dernier car il vaut bien un bon Final Final Fantasy (épisodes 1 à 6) bien avant que Squaresoft ne subisse sa fusion.

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