Difficile d’aborder le sujet Gone Home sans raconter le jeu, mais j’avais tout de même envie de vous en toucher deux mots, le tout en restant très évasif. Texte garanti sans spoiler !
Gone Home n’est pas un jeu vidéo. Gone Home n’est pas non plus un film, ou un roman. Ce n’est pas un dessin animé ou un tableau interactif, c’est encore autre chose. Une expérience narrative peut-être, mais pas seulement. Vous êtes dans la peau de Kaitlin, une jeune et heureuse voyageuse américaine partie faire le tour de l’Europe durant une bonne année. Votre seule interaction avec votre famille, ces derniers temps, fut par le biais de cartes postales ibériques, londoniennes ou encore parisiennes. Et oui, on est dans les années 90, à une époque où les timbres étaient moins chers que quelques minutes sur Internet ! C’est donc le cœur plein d’émotions et de souvenirs que vous revenez à la maison familiale. Il est tard, en plus vous vous êtes tapé la navette depuis l’aéroport, et vous arrivez enfin chez vous. Home, sweet home, comme on dit. Le hic, c’est qu’il n’y a personne pour vous accueillir.
Après ce mystérieux pitch qui, nul doute, vous aura mis l’eau à la bouche. Vous poussez doucement la porte d’entrée et commencez l’enquête. Pourquoi ? Où sont-ils ? C’est quoi cette maison gigantesque complètement vide ? Autant de questions qui trouveront leur réponse, petit à petit. D’ailleurs, si vous n’êtes pas observateur, ou que vous ne faites aucun effort, vous ne trouverez rien. Et toc, c’est tellement facile de passer à côté des indices. Gone Home ne donne aucune indication au joueur. Vous vous déplacez dans la maison, fouillez les tiroirs, lisez les notes, puis essayez de faire le lien entre les évènements. Il y a cependant quelques étapes obligatoires qui forment la minuscule trame du jeu, mais en étant un minimum roleplay et en se prenant au jeu de cette narration passive, le déroulement se fait assez naturellement.
L’ambiance est très réussie. Comme tout le monde le sait, les années 90 c’était bien. On oscille donc entre l’inquiétant, l’oppressant, le mystérieux, les vêtements vert fluo et autres posters d’X-Files. Sans oublier la télévision cathodique et les cassettes audio, évidemment. Tout est très cohérent avec l’époque et le sujet traité, jusqu’aux timbres de la carte postale envoyée depuis la France, qui sont d’origine. Chapeau.
Gone Home m’a donc agréablement surpris en cette fin d’année 2013. Il a d’ailleurs été désigné par pas mal de gens comme le meilleur jeu de l’année. Je n’irai pas jusque là mais l’expérience vaut le coup d’être vécue. Le titre demeure cependant assez hors de prix (une vingtaine d’euros) pour la courte aventure proposée et pour, au final, ce qu’offre le jeu. D’ailleurs, si je puis me permettre, pour profiter pleinement de Gone Home, faites vous une seule session de deux heures, dans le noir et sans interruption du début à la fin. L’immersion est complète, et vous allez kiffer.
Qualités
- Les années 90
- Le mystère qui pèse
- Le son, en général (musiques, doublages, bruitages, etc.)
Défauts
- Trop cher
- Assez peu surprenant au final
Note globale : pas de note pour Gone Home !
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Jouer à Gone Home en français
Si, le jeu est à l’origine intégralement en anglais, il existe tout de même un patch FR pour Gone Home. Pour en profiter, allez donc faire un tour sur ce lien.
2 réponses à “Gone Home, manoir lugubre et vieille K7”
[…] se veut être dans la lignée d’un Gone Home, c’est à […]
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