ScourgeBringer – simple et grisant

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Resté plusieurs mois en early access, ScourgeBringer sortait en version finale il y a quelques jours, l’occasion de tester ce roguelite made in France (développé à Metz par Flying Oak Games) qui me faisait de l’œil depuis ses premières versions.

Pas facile de sortir du lot, tant le genre roguelite est prolifique depuis des années, avec quantité de bons jeux, comme Rogue Legacy, Nuclear Throne, ou encore Into the Breach, mon GOTY 2018. D’autant plus que ScourgeBringer sort à la même période qu’Hades, plus ambitieux et accompagné d’une large communication. Pas facile donc, de se faire une place au milieu de tout ça ! Néanmoins, et malgré son côté rugueux et minimaliste (magnifique pixel art au passage), ScourgeBringer est intéressant sous bien des aspects.

Attention, le jeu est dur. Très dur. Déroutant presque. Mes premières tentatives se sont avérées vraiment frustrantes. Les combats incessants sont d’une intensité surprenante, j’étais littéralement en apnée à chaque affrontement, et au final souvent désemparé devant la diminution fatidique de mes points de vie ! Recommencer, recommencer, et encore recommencer, tout me semblait répétitif. Avec un peu de recul pourtant, et quelques bonus de combat débloqués, je commençais à prendre de l’assurance, à esquiver avec précision et nettoyer les niveaux à une vitesse impressionnante. C’est là le point fort du jeu à mon sens : la marge de progression est à la fois impressionnante et vraiment satisfaisante, à tel point qu’elle gomme la répétitivité flagrante du jeu, dont les mécanismes restent entièrement portés sur les combats, moins sur l’exploration. Les premiers pas sont douloureux, mais une fois le principe de dash assimilé (et quelques compétences essentielles débloquées, encore une fois), les sensations se montrent grisantes et on relance facilement une partie !

À peu près tout le principe du jeu tourne autour d’un mélange de plateformes et de combats, si bien qu’on traverse sans cesse l’écran – fixe – de gauche à droite, de haut en bas, sans vraiment toucher le sol, tout en esquivant les attaques des ennemis (des boules de feu plus ou moins rapides) et les pièges du décor (pics à retardement, poison, etc.). Il faut parfois bien s’accrocher pour suivre et tout gérer ! Un système de gun vient s’ajouter au coup d’épée de base, mais, personnellement, je ne le trouve ni efficace (sauf avec certaines combinaisons que j’ai eues par hasard), ni clair en fait. Les munitions sont limitées, les tirs pas vraiment puissants, les armes hors de prix chez les marchands, et les modifications souvent incompatibles. Bref, un peu mitigé sur ce point, ou alors j’ai peut-être raté un truc !

Quoi qu’il en soit, j’ai réussi à apprécier ScourgeBringer. Il m’a fallu un peu de temps, mais je prends désormais du plaisir à chaque run, même s’il se conclut par une défaite. La frustration a laissé place à une forme d’intensité plus maîtrisée, simple et grisante. Tiens, voilà bien un titre d’article qui pourrait convenir pour ce jeu : simple et grisant.

Ce test de ScourgeBringer a été réalisé avec une version fournie par l’éditeur.

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